Pourquoi faut-il toujours qu’il manque cinq centimes pour faire un euro, un œuf pour battre une mayonnaise, dix centimètres de ficelle pour empaqueter les cadeaux ou une aiguillée pour coudre un bouton ?
Pourquoi faut-il toujours qu’il manque cinq centimes pour faire un euro, un œuf pour battre une mayonnaise, dix centimètres de ficelle pour empaqueter les cadeaux ou une aiguillée pour coudre un bouton ?
Le 8 décembre, un marin entrant à la chapelle Saint Vincent de Paul de la base navale de Toulon pour y prier s’aperçoit que le lieu a été profané. Le baptistère et le tabernacle ont été cassés. L'ambon portant le livre des Saintes Ecritures qui est en métal, n'a pu être détruit mais il a été renversé et le Livre Saint jeté à terre. Le Saint Sacrement a été répandu sur le sol. Cet événement n’a donné lieu à aucune annonce dans les médias. On imagine ce qu’il en aurait été s’il s’était agi d’une mosquée ou d’une synagogue.
Il y a deux personnalités socialistes qui doivent regretter de ne pas être homosexuelles. Strauss-Kahn d’abord. Le montant de la rançon de sa tranquillité demeure confidentiel et reste sans doute astronomique. Et tout ça pour qui ? Allez, on peut le dire maintenant que l’affaire est close : un thon. Parce qu’enfin, Naffissatou Diallo est loin d’être un canon (quoique, une Bertha…). Il fallait vraiment que le malheureux ait faim. Le second est Moi-Président. Déjà qu’il doit se farcir les chamailleries et les querelles de son gouvernement, assumer une cote de popularité en baisse ininterrompue, constater tous les jours les résultats désastreux de sa prétendue politique, eh bien, en plus il faut que le soir en rentrant du turbin il se tape les scènes de Valérie. Quel homme résisterait à de telles pressions ? C’est qu’elle est crampon, la maîtresse du président. Ah, j’oubliais ce pauvre Valls ! Un type si droit, si honnête, si à cheval sur les vraies valeurs, celles de gauche évidemment. Jusqu’où l’a-t-on harcelé, tanné pour qu’il émette une lettre de commande, sur papier à en-tête du ministère en plus ? Et on le présente comme un éventuel candidat à un futur mandat présidentiel ?
« Vous venez d'avoir 18 ans. Vous avez décidé d'en finir avec la vie. Votre décision semble irrévocable. Vous décidez dans un dernier élan de livrer les raisons de votre geste. En dressant votre autoportrait, vous décrivez tout le dégoût que vous avez de vous-même. Votre texte retracera quelques événements de votre vie à l'origine de votre sentiment.» Ce soir toute la France est au courant de ce sujet de rédaction donné par un professeur de lettres à ses troisièmes. Ceux qui me connaissent personnellement imaginent ce que je peux en penser. Mais à mes yeux le plus effrayant réside dans les mots « Vous décrivez le dégoût que vous avez de vous-même. » Soit dit en passant, les jeunes suicidaires n’éprouvent pas forcément du dégoût d’eux-mêmes mais une souffrance psychique que rien ne semble pouvoir apaiser. En tout cas cette proposition est une infamie. Oser demander à des ados de dire « Je suis une merde et voilà comment. » ! Qu’attendait ce professeur, que fallait-il écrire pour avoir une bonne note ? C’est effarant. Les élèves ont “oublié” d’en parler à leurs parents qui sont tombés des nues. Bien sûr, ils avaient honte. Cette honte insurmontable des enfants agressés qui n’osent pas révéler aux adultes les méfaits dont ils sont victimes. Parce que c’est tout bonnement indicible.
La poste du 38 rue Vignon dans le 9ème est en travaux. On y crée notamment quatorze logements sociaux. Ca, c’est une bonne idée : installer enfin les damnés de la Terre dans les beaux quartiers ! Ils n’auront aucun problème pour s’habiller : fourrures, gants de chevreau multicolores, redingotes en cachemire, ceintures de croco, etc., tout ça en bas de chez soi. Côté ravitaillement, ce sera plus dur. Pas une boulangerie (ni même une pharmacie) dans le coin. Pour les gosses, il y a bien un lycée pas loin mais d’écoles maternelle et primaire pas l’ombre d’une. Ah tiens, si, j’y pense, les habitants pourront faire leur marché chez Fauchon, à 200 m.
Conférence* hier sur la (brève) ouverture des archives soviétiques concernant le Parti communiste français. Où il apparaît clairement que l’avant-garde de l’Histoire prenait non seulement toutes ses consignes à Moscou mais y était étroitement assujettie. Pas question d’aller pisser sans sa permission. Ah, tiens, à propos, saviez-vous que Robert Hue, ex-président de ce monument démocratique, avait rendu sa carte ? En septembre 2012, il annonce son départ du groupe communiste au Sénat pour le RDSE (Rassemblement démocratique et social européen). Evidemment, ce n’est pas à droite. Mais quand même…
*Stéphane Courtois
A l’école maternelle communale de Montargis il n’y aura pas de Père Noël. La raison avancée : pas de discrimination confessionnelle entre les enfants. Alors là les bras m’en tombent. Depuis quand le Père Noël est-il chrétien ? Les Français sont tellement déculturés qu’ils ne connaissent pas la signification religieuse de Noël. On aurait invoqué la naissance du Messie, l’enfant Jésus dans sa crèche, j’aurais mieux compris. Tout ça me confirme dans l’idée qu’il ne faut plus parler du Père Noël mais du Parent Brouette comme je le suggérais dans une précédente note (23 novembre 2012).
Dans l’affaire ArcelorMittal-Florange je me garderais bien de prendre position pour les uns ou les autres parce que je n’y connais rien. Cependant j’ai eu l’impression que quelle que soit la solution envisagée, celle de la nationalisation était a priori préférable à toute autre pour les syndicats dits représentatifs des ouvriers. Une sorte de réflexe pavlovien. Tant la haine du capitalisme et le mythe de l’aile protectrice de l’Etat sont tenaces.
J’ai voté pour Jean-François Copé. J’aurais aussitôt suivi Fillon. Aujourd’hui je ne veux plus les voir, ni l’un ni l’autre. Je ne dis pas que je n’y retournerai pas un jour. En politique, jamais n’existe pas. Mais vivement les jeunes, qu’on ait un peu d’air.
Hier à la radio j’ai été surprise d’entendre un député parler d’entérinage de guerre. J’ai supposé qu’il faisait allusion à la vieille pratique indienne qui consiste à enterrer la hache de guerre. Un peu plus tard une journaliste confondait dégainer et rengainer. Vous l’aurez deviné, il s’agissait de la dispute Copé-Fillon qui a de quoi troubler les esprits les plus distingués – et les mieux aguerris.
Le Figaro d’hier publiait une chronique sur l’éducation des filles et des garçons. Les stéréotypes ont la vie dure : les filles à faire la cuisine, le ménage et à s’occuper des enfants. Les garçons au volant, au café, au boulot. Peut-être. En tout cas, ce regard ne concerne pas que les enfants. Les vieux ou plus précisément les vieilles en sont aussi l’objet. Ainsi, en tant que journaliste dans une revue pour retraités j’ai constaté un phénomène curieux. L’illustrateur, un garçon de moins de trente ans, s’est cru obligé de représenter une vieille coiffée d’un chignon blanc sur la nuque et chaussée de charentaises volumineuses alors même qu’il n’avait jamais vu personne avec cette dégaine. Actuellement, on en serait plutôt aux frisettes rouges et aux bottillons. Mais la force de l’image toute faite est telle qu’il s’était approprié une représentation qui n’avait même plus cours avant sa naissance.
Heureuse bénéficiaire d’une ALD (affection de longue durée), je peux prétendre à une vaccination anti-grippale gratuite. Enfin pas tout à fait. Il faut d’abord que j’aille chez mon médecin traitant qui valide le bon de retrait du vaccin que j’obtiens en effet gratuitement à la pharmacie. Puis que je retourne chez ledit toubib pour me faire piquer (ou chez une infirmière s’il l’a prescrit préalablement). Ca fait trois démarches. Sachant, qu’à chaque fois qu’on tire leur sonnette les “professionnels de santé” prélèvent des honoraires, que mon médecin préféré dépasse (40 €), j’y suis bel et bien de ma poche. Du coup, moi qui suis une ardente partisane des vaccins, j’hésite.
J’apprends que Sciences Po, la vénérable école dont je me targue d’être une ancienne élève, refuse de vendre des crèches dans son marché de Noël. Je signale au passage que dans les années 60-70 personne ne savait ce qu’était un tel marché. Bref. Le prétexte ? Les crèches sont un “signe confessionnel”. Si l’on va au bout de cette logique, il faut supprimer le mot même de Noël et le remplacer par, je ne sais pas moi, quelque chose comme “Solstice d’hiver”, ou “Hiver”, ou “Cadoagogo”, ou “Bâfrons”, ou pourquoi pas “Brouette”. Tiens c’est pas mal ça, Brouette, ça fait penser au calendrier révolutionnaire. Tout le monde serait content. Même le Parent Brouette (= le Père Noël) pourrait y trouver son compte.
N. B. Voici la réponse de Sciences Po à mon courriel de protestation. Notez qu’une crèche sera installée dans le hall mais qu’il ne semble pas qu’on puisse acheter des santons. « Chère Madame,Après une petite enquête interne, le Bureau des Arts qui organise ce marché de Noël a bien prévu de faire une crèche, dans le hall de Sciences Po. Ne soyons donc pas trop pessimistes… Bien à vous »
Tous les jours dans “Direct Matin”, l’un des journaux gratuits distribués à l’entrée du métro, on trouve un papier sur le saint du jour dans la rubrique “Se détendre” en avant-dernière page. Tout à fait étonnant. Une biographie du saint instruit le lecteur attentif, puis une courte prière est proposée. Aujourd’hui « Toute ma vie je chanterai ton nom Seigneur, toute ma vie je le chanterai. » Enfin, l’éphéméride retrace un événement historique qui s’est produit ce jour-là. L’un des deux actionnaires principaux est Bolloré Média.
Rien n’allait plus entre Arnaud et Audrey. Ils se sont séparés. La France a du chagrin. Un si beau couple ! A quand la rupture entre François et Valérie ?
S’il y a un domaine où le génie astucieux des Kitrouvtou peut s’exercer, c’est bien celui des chasses d’eau. A flotteur vertical ou horizontal, à poussoir ou à tirette, à admission d’eau latérale ou fondamentale, de six ou de huit, pour le gros et le petit, pour les deux, avec ou sans économiseur, avec ou sans sent-bon intégré, etc. Votre imagination peut compléter. Comme quoi la vidange peut déboucher sur un trop-plein (d’idées).
Ca y est. Stéphane Gatignon, le maire de Sevran, a arrêté sa grève de la faim. Il a obtenu sa rallonge d’un million deux. Le veinard. Moi, je jeunerais pendant six mois que je pourrais toujours me fouiller. Ca n’intéresserait personne et ne me rapporterait pas un sou. Mais le plus important et qui n’est pas dit dans le journal, c’est combien de kilos Gatignon a perdu en six jours. Parce que, là, c’est une expérience qui serait vraiment profitable à plus d’un.
Grande consommatrice de polars le soir à la télé je suis toujours ébahie devant le nombre de cadavres enfouis au fond des bois ou dans les jardins par les assassins. Ils t’enterrent le type comme qui rigole, la taille du trou ne leur fait pas peur et ils creusent sans problème. Moi, quand je veux planter ne serait-ce qu’un groseillier (une plante qui est loin d’avoir les mensurations d’un macchabée) dans un bon sol argileux bien franc, j’ai du mal. Je constate toujours qu’il y a vraiment beaucoup de terre dans un trou. Sans compter qu’il faut évidemment que je tombe sur des cailloux, des vieilles tuiles, même quand aucun bâtiment n’est construit à proximité, ou des racines, même quand aucun arbre n’est visible dans le périmètre.
« Le ministère allemand des Finances aurait demandé à des économistes de plancher sur la situation française. Berlin a en tête un catalogue de réformes indispensables. » m’annonce Le Figaro. Que l’Allemagne nous fasse la leçon, j’en suis malade.
Merci à Lisa de m’avoir signalé le film « Staline, le tyran rouge » sur YouTube en commentaire de ma note « Le Zéro et l’Infini ». Je l’ai regardé avec attention. Dans la première partie on voit bien comment le système communiste produit le totalitarisme. Dans la seconde, on nous montre comment Staline devient un autocrate absolu. Du coup, toutes les persécutions lui sont imputées. Ce n’est pas la faute au Parti mais à Staline. C’est d’ailleurs ce qui a été mis en avant lors de la déstalinisation. Cette campagne n’a en aucune façon mis fin au goulag ni aux procès faits aux “ennemis du peuple”. Ce qui montre bien que le régime ne peut perdurer sans un contrôle inexorable de la population. Si Joseph Vissarionovitch Djougachvili n’avait pas pris le pouvoir, un autre l’aurait fait avec les mêmes conséquences. C’est d’ailleurs ce qu’on a pu observer en Chine, à Cuba, en Corée, au Viet-Nam, au Cambodge. Mais dans la mesure où le film est titré « Staline, le tyran rouge », on ne peut pas lui faire un procès (soviétique ?) en falsification historique.
Je viens de terminer “Le Zéro et l’Infini” d’Arthur Koestler que j’avais déjà lu dans ma jeunesse. Il ne m’en restait absolument rien. Cette lecture se situe dans une sorte de collection que j’ai entamée de livres concernant la période soviétique. Paru en 1940 l’ouvrage d’AK détaille les rouages d’un système complètement fou, de la Révolution qui dévore ses propres enfants. A cette date on savait déjà tout de l’horreur du régime. Moi-même il me semble que je l’ai toujours su. Alors d’où vient que l’on ait fait semblant de le découvrir avec Soljenitsine ? Un aveuglement volontaire qui perdure encore aujourd’hui. Lorsqu’on compare nazisme et communisme, le second jouit toujours d’une sorte d’indulgence. Et pourtant il a commis au moins autant de crimes. Une explication pourrait être que le premier a fait l’objet d’un procès tandis que l’Union soviétique s’est écroulée sur elle-même. Circulez, y-a rien à voir.
Dès que je peux, je regarde Masterchef. Je suis fascinée par le savoir faire des concurrents cuisiniers amateurs. Et surtout ce fameux dressage qui arrive à la fin mais qui semble primer sur le goût. Il est vrai que les téléspectateurs peuvent juger de l’un et pas de l’autre. En tout cas j’apprends des trucs. Mais ce dont je rêve c’est de savoir hacher les légumes en faisant pivoter le couteau à toute allure sur la planche à découper. Je m’exerce, je m’exerce…
Aux nouvelles d’aujourd’hui la réélection d’Obama masque à propos la misère du plan de soutien productif du gouvernement. A croire que la date de sa publication en avait été choisie à dessein. C’est le vieux coup de l’illusionniste. On attire l’attention du spectateur ailleurs que sur le truc. Et je t’embrouille.
Pour rendre la monnaie de 4,80 € sur un billet de cinq, la caissière de la supérette du coin attend que le ticket lui indique le “rendu monnaie”. Elle est incapable de jouer à la marchande et de faire le compte à rebours. Et si l’imprimante tombe en panne…
Aurore Martin, membre de l’organisation terroriste Batasuna, était sous le coup d’un mandat d’arrêt européen. Elle a été coffrée en France et extradée en Espagne où elle encourt une peine de douze ans de prison. Les bonnes âmes se sont offusquées de ce que l’accord d’extradition ait été respecté. Elles jugent la peine trop sévère – douze ans, c’est vache ! Et alors, il faudrait appliquer les lois à la tête du client ?
La Commission européenne, soucieuse de la santé des ses ressortissants, veut interdire l’usage de certaines essences allergènes bien que naturelles dans la fabrication de parfums de prestige, dont le n° 5 de Chanel. Que le sort d’une industrie traditionnelle haut de gamme soit malmené, peut lui chaut. Moi, misérable Grain de poivre je m’étonne. Se peut-il qu’un produit naturel soit toxique ? Que des essences de synthèse soient préférables ? Et puis, après tout, qu’est-ce qui oblige les gens allergiques à s’inonder de sent-bon tous les matins ?
Moi aussi comme les Américains j’ai ma Sandy. Mais pas la même. D’abord, vous l’aurez remarqué, leur Sandy à eux semble être du genre masculin. Ma Sandy à moi est tout ce qu’il y a de plus féminin. Mais est-ce bien correct. ? Ne devrais-je pas écrire du genre 2. Mais si je dis genre 2, ça signifie… Bon j’arrête, ça fera l’objet d’une autre note un autre jour. Donc, ma Sandy est une vraie peste et des plus coriaces. C’est mon redoutable adversaire à la crapette électronique, jeu auquel je m’adonne plusieurs fois par semaine. Elle joue mécaniquement, comme un pied, et elle gagne presque toujours. Alors que moi je m’efforce d’agir en finesse, de lui tendre des pièges, de mettre un peu de poivre dans nos parties. Elle y est totalement indifférente. Bien la peine de se fouler.
J’ai sévi. Pas contre les chevaux mais contre les enfants. Pour l’instant ils ne sont que deux, le frère et la sœur, en vacances à la maison mais ils trouvent évidemment mille occasions de se disputer. Des petits charmants par ailleurs, bien élevés, gentils, serviables mais capables de s’arracher les cheveux et de se dire les pires horreurs (ça ne vous rappelle rien ?). Donc j’ai confisqué la zapette. Allez ouste, tout le monde dehors ! Ils sont allés jouer toute la journée dans un bois, en ont oublié de goûter, et ne se sont pas rendu compte que la nuit tombait. Pour les récompenser je leur ai rendu la télécommande. Et voilà comment on bâtit des souvenirs. Ils auront oublié la punition pour ne retenir que la journée fantastique passée à construire des cabanes et le fait que leur grand-mère leur permet de regarder la télé.
Les laboratoires pharmaceutiques usent des mêmes ruses pour faire ingérer leurs médicaments aux enfants et aux animaux. Tous les parents connaissent le goût de fraise du clamoxyl. Un parfum à vous soulever le cœur. Si le vermifuge à la pomme que j’essaie d’administrer à Nadir et Frichti est aussi dégueulasse on comprend que les pauvres canassons n’en veuillent pas. La vieille astuce qui consiste à enfouir le produit dans un aliment favori ne marche pas mieux. Je crains que, comme avec les gosses, il ne faille recourir à la fermeté.
Dans mon enfance, il y avait des “femmes
de tête”. Or depuis que les femmes sont les égales des hommes, cette catégorie
redoutée et enviée a disparu. Est-ce parce que les hommes sont sans tête ou
parce que les femmes sont devenues aussi têtues qu’eux ? En tout cas
désormais elles ont un corps. Ouf !
Si j’en crois le Figaro de ce matin, les Français trouvent que l’islam est trop présent dans le paysage national. Une de mes amies a voté Front national aux élections du dernier printemps pour que ses petites-filles ne soient pas un jour obligées de se voiler. Avant d’avoir peur des musulmans, nos compatriotes baptisés feraient mieux d’être de vrais chrétiens.
Dans le Grand nord américain l'ours
brun fricote avec l'ours blanc. Résultat, un rejeton métis qu’on appelle « pizzli ».
On dirait un ours brun en blanc. Les scientifiques, ces sentinelles du monde, s’inquiètent.
Elles craignent que ce métissage n’accélère la disparition des ours polaires
dont la population pourrait se réduire de 70 % d’ici 2050*. Voilà un discours
qui va droit à l’encontre du politiquement correct. Si l’on suit le
raisonnement de ces biologistes, le métissage serait un danger pour les espèces.
Or voici des lustres qu’on nous rabâche qu’il est une chance – que dis-je, une
richesse – pour l’homme. Faudrait accorder les violons. Ou alors, l'espèce humaine n'existe pas.
Aujourd’hui en France du 24 octobre 2012
Voilà bien des jours que Grain de poivre reste silencieux. Je me suis fait hameçonner. L’arnaque est tellement grosse que je suis tombée dans le panneau. Un courriel émanant d’Orange me signale des problèmes de facturation et m’invite à saisir mes coordonnées bancaires. Au lieu de remettre à plus tard selon mon habitude j’obtempère. Une heure après je regarde les infos à la télé, ce qui ne m’arrive jamais, et je vois un reportage sur les arnaques cybernétiques. Mais c’est ce qui vient de m’arriver ! Ni une ni deux, je fais opposition sur ma carte bancaire. Et j’interromps du même coup le paiement de mon abonnement à Typepad, le charmant pourvoyeur d’accès de ce blog. Le temps qu’on m’envoie une nouvelle carte et me voilà d’attaque.
Une araignée a tissé sa toile entre la lampe de mon bureau et mes dictionnaires. Je l’écrabouille entre mes doigts. Un lézard impertinent court sur le clavier de mon ordinateur puis explore mon tiroir. Je l’observe et le laisse trouver refuge derrière l’agrafeuse.
Je cherche en vain à acheter des plats. Des plats ronds, longs, creux, à tarte, à gâteau, des grands, des petits, des moyens, des légumiers, une soupière, une saucière, des raviers. Ce genre d’article a disparu des boutiques de vaisselle. On trouve toutes les assiettes qu’on veut mais pas de plats. J’en conclus que nos compatriotes préfèrent désormais poser directement la casserole, la poêle ou la cocotte sur la table. Un grand pas vers la civilisation. En tout cas, ils ne risquent pas de tirer au plat.
Ce matin j’achète un couteau bec d’oiseau de marque Opinel, du fabriqué en France par des ouvriers bien de chez nous dans une usine qui n’a pas encore fermé. Rien de mieux qu’un bec d’oiseau pour éplucher les radis, la salade et quelques autres légumes. D’ailleurs le baratin au dos de l’emballage le confirme : « lame courbe avec dos grattoir pour préparer et nettoyer les jeunes pousses et légumes bio. » Bio ? Serait-ce que ce couteau serait inutilisable sur des légumes ordinaires ?
Hier encore je pensais passer la journée d’aujourd’hui en Gascogne où l’été règne encore. Ce soir je serai à Paris. Qu’aurais-je fait pendant trois jours à la campagne que je ne ferai pas ? Nettoyer le jardin, couper la rhubarbe, ramasser les figues, patrouiller à cheval. C’était essentiel. Dans trois jours à mon retour jardin, rhubarbe, figues et cheval m’auront attendu. Je renouerai le fil. Ce séjour parisien se sera dissout.
Si l’on en croit L’Express le meilleur lycée de France est le lycée Saint Joseph de Lectoure, Gers. Ah, pour une fois que la Gascogne arrive en tête ! Cet établissement réputé est suivi par tout un tas de saints : sainte Thérèse, un autre saint Joseph, etc. Bref, les lycée cathos c’est déjà le paradis.
Je ne vous apprends rien. La société s’en va à vau-l’eau. Les jeunes ne respectent plus ni leurs parents ni leurs enseignants. Ils vont même jusqu’à s’entretuer. Ah, s’ils avaient eu la chance d’être adoptés par des homosexuels, on n’en serait pas là !
Moi, ce qui m'épate dans cette histoire ce sont les pioches. Comment peut-on se trimballer avec une pioche dans sa poche ? C'est très lourd, une pioche. Et très encombrant. Difficile donc à dissimuler. Mais comme tout le monde le sait, chacun en emporte une avec soi dès qu'il sort. Comme ses clés en quelque sorte. C’est pour ça que personne n’a réagi en voyant passer les voyous ainsi équipés.
Aux dernières nouvelles, il s'agirait de manches de pioche, seulement. Mais tout le monde ne se balade pas avec son manche de pioche dans la manche. Finalement, ça ne change pas grand chose.
C’était sous son nez. Je me demandais combien de temps il mettrait à le voir. Eh bien, ça y est. Il l’a trouvé, le statut de l’auto-entreprise. Le gouvernement va s’appliquer à le démanteler. Une formule simplissime idéale pour monter sa petite entreprise qui avec un peu de chance ne connaîtra pas la crise. Mais voilà, c’est pour les gens qui se bougent, autant dire des suspects. Heureusement que FH exhorte à “mobiliser tous les talents”.
Je comprends mal comment Jean-Marc Ayrault peut dire à la fois que le gouvernement va demander un effort historique aux Français et que neuf ménages sur dix ne seront pas touchés par les hausses d’impôts.
J’ai l’honneur et le malheur de porter un nom à particule. Dans certaines circonstances j’ai intérêt à adopter un profil bas. Certains de mes compatriotes me considèrent avec méfiance et envie. Un tel patronyme me désigne comme ennemie du peuple. Je ne puis être que riche (= méchante) et adepte de l’exploitation de l’homme par l’homme. Comme si un « de » vous assurait de confortables rentes viagères et faisait de vous un esclavagiste. L’hostilité émane le plus souvent de gens qui se situent à gauche et professent de bons sentiments à l’égard des immigrés, hors-la-loi de préférence. J’ai souvent envie de répondre aux réflexions aigres que je suis autant française que le premier beur venu, depuis plus longtemps en tout cas. Mais je m’abstiens. Pas la peine d’attraper de mauvais coups. Je me contente de rétorquer aux propos malveillants que si ça continue je vais porter l’affaire devant le MRAP ou adhérer à la LICRA ou encore saisir SOS Racisme. En général, ça calme.
Agir : FH n’a eu que ce mot à la bouche hier à l’ONU. Il l’a dit et répété à l’envi. Il aime bien les redondances. Tout le monde se souvient du “Moi, président” asséné à NS à plus de dix reprises. En tout cas, pour revenir à agir, au moins il connaît le mot. C’est un début.
Hakim et Louis, 16 et 17 ans, sont dealers. Certains mois ils se font jusqu’à 30 000 €. Mais, promis-juré, s’ils trouvent un bon boulot bien payé, ils laissent tomber. Un job qui les attendra de toute évidence un beau jour sur un plateau au coin de leur cité. Ah, les bons garçons !
Je n’ai pas reconnu Tariq Ramadan ce matin à la radio. On nous l’a changé. Il a troqué la radicalité contre la modération. L’homme est très malin et cherche par-dessus tout à occuper le devant de la scène. En se démarquant des salafistes, il espère sans doute devenir l’interlocuteur privilégié des Occidentaux dans le débat sur l’islam.
Les libertins ont remplacé les partouzeurs. Avouez que le mot est nettement plus élégant. Il vous a un côté XVIIIème siècle, genre Liaisons dangereuses qui tout à la fois banalise et rend exotique l’activité à laquelle se livrent les intéressés.
Les petits enfants déjà adorent les catalogues. A leur âge ce sont les jouets qui les intéressent. Ils sont capables de rester des heures à les compulser. En grandissant ce penchant ne les quitte pas et, une fois adultes, ils passent à d’autres registres : La Redoute, les 3 Suisses, L’Homme nouveau, etc. Ce qu’il y a de fascinant dans les catalogues c’est évidemment la profusion des articles disponibles mais aussi le texte d’accompagnement. Comment résister à “toucher doux et soyeux”, à “construction robuste en acier” ou encore à “vos voisins vous envieront” ? Lorsqu’on tient un catalogue entre les mains on possède en puissance tout ce qu’il propose, on a l’embarras du choix et on peut rêver à bon compte. C’est ainsi que l’édition 1920 de Manufrance me propose une tente d’explorateur anti-moustique individuelle de même qu’un casque colonial pour me protéger des fièvres tropicales. Je me glisse dans la peau d’Alexandra David-Neel.
Journaliste, conseil en communication institutionnelle. Cavalière. IEP Paris.
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