J’ai l’honneur et le malheur de porter un nom à particule. Dans certaines circonstances j’ai intérêt à adopter un profil bas. Certains de mes compatriotes me considèrent avec méfiance et envie. Un tel patronyme me désigne comme ennemie du peuple. Je ne puis être que riche (= méchante) et adepte de l’exploitation de l’homme par l’homme. Comme si un « de » vous assurait de confortables rentes viagères et faisait de vous un esclavagiste. L’hostilité émane le plus souvent de gens qui se situent à gauche et professent de bons sentiments à l’égard des immigrés, hors-la-loi de préférence. J’ai souvent envie de répondre aux réflexions aigres que je suis autant française que le premier beur venu, depuis plus longtemps en tout cas. Mais je m’abstiens. Pas la peine d’attraper de mauvais coups. Je me contente de rétorquer aux propos malveillants que si ça continue je vais porter l’affaire devant le MRAP ou adhérer à la LICRA ou encore saisir SOS Racisme. En général, ça calme.
Évidemment : Grain "de" Poivre, çà en jette !
Rédigé par : la belette | 27 septembre 2012 à 23:25
Venise et Casanova...
Bonjour !
Belle analyse...
J'avais une dizaine d'années "bon poids" lorsqu'une de mes tantes, gouvernante chez un milliardaire, à Neuilly ( sur-seine ), nous présenta, les vacances venues, l'élu de son coeur.
Le parachutage d'un parisien de souche dans une ferme de la Cévennes pauvre est un roman.
Nom de famille: Bernis. Nous ne sûmes que l'année suivante qu'il s'appelait en fait De Bernis, de la famille du fameux cardinal, et que le titre fut vendu aux hasards de fortunes de mer, ou du moins de guerre.
Assez peu disert sur son passé, il a éveillé en moi une curiosité particulière car son attitude devant la vie était rigoureuse.
Plus tard, cela fera sans doute sourire l'ami Le Nain lorsqu'il passera en vos terres, j'ai abordé la bio du Cardinal De Bernis, puis Venise et Casanova -(?!)-, les rares ouvrages facilement accessibles traitant du sort des nobles, émigrés après la révolution, puis toute cette sorte de choses plus personnelles, comme disant les british.
Votre billet, à effet retard, est une nouvelle fois délicieux...
Rédigé par : L'amant-de-la-cousine-Bette | 28 septembre 2012 à 09:15
Les mémoires du cardinal de Bernis sont à lire. Dieu que la langue française était belle et claire en ce temps là.
Sinon, la particule ne prouve rien. C'est un signe, mais il n'est pas suffisant. Mais hélas, les cons sont partout.
Rédigé par : Le Nain | 28 septembre 2012 à 10:10
Que voulez-vous chère Grain de Poivre. Avant nous parlions de quartiers de noblesse, de nos jours de quartiers difficiles... tout fout le camp, ventre Saint-Gris!
Rédigé par : adamastor | 28 septembre 2012 à 10:56
Quand même, Le Nain, la particule même si elle ne prouve rien désigne. Et quand bien même le porteur du patronyme serait duc et pair de France, où serait le problème ?
Rédigé par : Grain de poivre | 28 septembre 2012 à 11:54