Conférence* hier sur la (brève) ouverture des archives soviétiques
concernant le Parti communiste français. Où il apparaît clairement que l’avant-garde
de l’Histoire prenait non seulement toutes ses consignes à Moscou mais y était
étroitement assujettie. Pas question d’aller pisser sans sa permission. Ah,
tiens, à propos, saviez-vous que Robert Hue, ex-président de ce monument
démocratique, avait rendu sa carte ? En septembre 2012, il annonce son
départ du groupe communiste au Sénat pour le RDSE (Rassemblement démocratique
et social européen). Evidemment, ce n’est pas à droite. Mais quand même…
Quelle est la ressemblance entre le paradis d’Allah et la politique ? La virginité perpétuelle. Chacun le sait, dans le paradis d’Allah, les élus (pas les élues, elles on ne sait ce qui leur arrive) jouissent de la disponibilité des houris, des vierges ravissantes et empressées dont la virginité se renouvelle, si j’ose dire, à chaque coup. En politique, on peut avoir commis les pires bêtises, avoir subi des revers cuisants et se faire élire comme si de rien n’était. Je vous parie qu’on reverra Strauss-Kahn, Copé et Fillon comme on a revu de Gaulle, Mitterrand ou Aubry.
« Le ministère allemand des Finances aurait
demandé à des économistes de plancher sur la situation française. Berlin a en
tête un catalogue de réformes indispensables. » m’annonce Le Figaro. Que
l’Allemagne nous fasse la leçon, j’en suis malade.
Merci à Lisa de m’avoir signalé le film « Staline,
le tyran rouge » sur YouTube en commentaire de ma note « Le Zéro et l’Infini ».
Je l’ai regardé avec attention. Dans la première partie on voit bien comment le
système communiste produit le totalitarisme. Dans la seconde, on nous montre
comment Staline devient un autocrate absolu. Du coup, toutes les persécutions
lui sont imputées. Ce n’est pas la faute au Parti mais à Staline. C’est d’ailleurs
ce qui a été mis en avant lors de la déstalinisation. Cette campagne n’a en
aucune façon mis fin au goulag ni aux procès faits aux “ennemis du peuple”. Ce
qui montre bien que le régime ne peut perdurer sans un contrôle inexorable de
la population. Si Joseph Vissarionovitch
Djougachvili n’avait pas pris le pouvoir, un autre l’aurait fait avec les mêmes
conséquences. C’est d’ailleurs ce qu’on a pu observer en Chine, à Cuba, en
Corée, au Viet-Nam, au Cambodge. Mais dans la mesure où le film est titré « Staline,
le tyran rouge », on ne peut pas lui faire un procès (soviétique ?)
en falsification historique.
Je viens de terminer “Le Zéro et l’Infini”
d’Arthur Koestler que j’avais déjà lu dans ma jeunesse. Il ne m’en restait absolument
rien. Cette lecture se situe dans une sorte de collection que j’ai entamée de
livres concernant la période soviétique. Paru en 1940 l’ouvrage d’AK détaille
les rouages d’un système complètement fou, de la Révolution qui dévore ses
propres enfants. A cette date on savait déjà tout de l’horreur du régime.
Moi-même il me semble que je l’ai toujours su. Alors d’où vient que l’on ait
fait semblant de le découvrir avec Soljenitsine ? Un aveuglement
volontaire qui perdure encore aujourd’hui. Lorsqu’on compare nazisme et
communisme, le second jouit toujours d’une sorte d’indulgence. Et pourtant il a
commis au moins autant de crimes. Une explication pourrait être que le premier
a fait l’objet d’un procès tandis que l’Union soviétique s’est écroulée sur
elle-même. Circulez, y-a rien à voir.
Je n’ai pas reconnu Tariq Ramadan ce matin
à la radio. On nous l’a changé. Il a troqué la radicalité contre la modération.
L’homme est très malin et cherche par-dessus tout à occuper le devant de la
scène. En se démarquant des salafistes, il espère sans doute devenir l’interlocuteur
privilégié des Occidentaux dans le débat sur l’islam.
A l’occasion de la campagne électorale je reçois, comme tout le monde, pas mal de diaporamas. Le dernier en date me proposait de vérifier si le candidat pour qui j’avais l’intention de voter était bien celui qui me correspondait. On annonçait des surprises. En effet. Rassurez-vous, je ne suis pas en phase avec Mélenchon, ni Poutou, ni Flamby, mais avec... mais avec,devinez qui : Dupont-Aignan ! J’avoue être tombée des nues.
Les parents d’Elizaveta Delibach ont été exilés en Sibérie puis exécutés en 1937. Pour qu’elle puisse néanmoins trouver sa place dans la société soviétique, sa tante qui l’a recueillie l’incite à entrer aux Pionniers puis au Komsomol. Elle triche sur la situation de ses parents, leur état d’ennemis du peuple s’il avait été connu l’aurait chassée de l’institution, voire envoyée en camp. Elle témoigne : « La peur me terrassait : elle remontait à l’arrestation de mes parents quand je m’étais retrouvée toute seule. La peur du monde extérieur, la peur de tout et de tout le monde. J’avais peur du moindre contact, si jamais on me posait une question sur ma famille. Rien n’était plus effrayant qu’une réunion du Komsomol où l’on posait toujours des questions sur les origines. »
Qui a vu le documentaire-reportage sur la reine d’Angleterre hier soir ? Moi. Comment un pays peut-il se passer d’une famille royale et d’un souverain ? Comment un peuple peut-il s’encombrer d’un tel bazar ?
Les Tunisiens et les Libyens choisissent l’islamisme et la charia. Personnellement ça ne me dérange pas. Ils sont chez eux et je ne suis pas une femme arabe. Ce qui m’embête est que ces gens sont nos voisins et ont une propension certaine à s’installer chez nous et à vouloir y conserver leurs modes de vie et de pensée, voire nous les imposer.
Au milieu de toute la glose provoquée par les primaires des différents partis en vue des présidentielles de 2012, il est un aspect – essentiel – dont personne n’a encore jamais parlé. L’hyper-présidence. Je ne voudrais pas vous infliger un cours de droit constitutionnel mais tout le monde a pu constater que NS avait une lecture différente du rôle du président de la République que ses prédécesseurs. Avec lui le job est devenu beaucoup plus exposé mais beaucoup plus rigolo. Or aucun futur candidat à la candidature ne confesse le type de président qu’il entend être : un président tout court, à l’ancienne (comme la moutarde ou la baguette de pain), ou tendance. Dans la version primitive, la politique est effectivement menée par le Premier ministre. Il faudrait alors que les impétrants disent qui ils nommeraient à ce poste. C’est le seul moyen que nous aurions de savoir le sens dans lequel le pays serait mené. Mais comment avouer qu’on rêve d’être un hyper-président après avoir tant tapé dessus ?
Le débat sur la laïcité commencera en principe début avril. Il soulève déjà toute sorte de polémiques bien qu’on n’en connaisse même pas les modalités. J’en profite pour mettre mon grain de poivre avant que ça ne tourne à la cacophonie.
Mélenchon dit que ce débat est inutile car il n’y a qu’à appliquer la loi de 1905. Certes. Mais il oublie de préciser qu’en 1905 la loi était dirigée contre l’Eglise. Le législateur n’avait pas en tête la cohabitation pacifique avec celle-ci mais entendait casser son influence. L’application de la loi a donné lieu à de graves violences qui, si elles se reproduisaient aujourd’hui, mettraient le feu aux poudres civiles. Le clergé a été physiquement molesté, les objets de culte profanés, des églises saccagées. Dans le climat extrêmement tendu de l’époque bien des carrières de fonctionnaires et de militaires ont été brisées pour résistance intempestive (cf. l’Affaire des fiches). La cible était clairement définie. On était très loin de la non-stigmatisation qui est de mise de nos jours. Il n’est alors passé par l’esprit de personne qu’un jour cette loi pourrait concerner l’islam.
Cependant, en débarrassant la France de toute religion d’Etat, la loi de 1905 n’effaçait pas d’un coup de baguette magique le fait qu’elle était depuis 1500 ans un pays chrétien (conversion de Clovis le 25 décembre 498). Les églises qui se dressent dans le moindre hameau, les croix aux carrefours, le nom des villages (Saint-Qelqu’un) en témoignent à l’envi. Il se trouve, certains peuvent le déplorer, que ni l’istam, ni d’ailleurs le judaïsme, n’ont imprégné le pays. C’est comme ça. L’Occident s’est d’ailleurs enorgueilli d’avoir repoussé les Arabes à Poitiers en 732 et les Ottomans à Vienne une première fois en 1529 et une seconde en 1683. La bataille de Poitiers était présentée comme une éclatante victoire politique et culturelle dans les manuels d’histoire des IIIème et IVème Républiques. On ne peut fourrer de force dans la tête des gens, même s’ils ne sont ni baptisés ni pratiquants, l’idée que l’islam et le christianisme soient en France sur le même plan. Celui-ci fait partie de l’héritage national, celui-là non.
Maintenant, ce n’est pas une raison pour rejeter en bloc nos concitoyens musulmans. Tout le monde connaît des musulmans qui n’ont pas honte de leur foi et s’efforcent de s’intégrer à leur pays d’accueil, lequel ne demande qu’à devenir leur patrie. Ceux-là, il faut se pousser sur le canapé pour qu’ils puissent s’asseoir. Le problème naît quand des gens venus d’ailleurs, ou leurs descendants, entendent imposer des modes de vie, intimement liés à leur religion, à une population indigène qui a depuis la nuit des temps – en tout cas c’est ainsi qu’elle le ressent – ses propres us et coutumes.
Reportage très intéressant hier matin sur Mayotte (France Inter) malgré tous les efforts de la journaliste qui s’est donné beaucoup de mal pour faire dire aux indigènes ainsi qu’à tous les clandestins qui, on se demande bien pourquoi, fuient Anjouan, leur terre d’origine, que la France les traitait indignement. En tout cas, elle n’a pas pu museler un fonctionnaire qui affirmait sa fierté d’être français. Fier d’être français, il faut aller loin pour trouver des gens qui le soient. C’est comme pour le mariage. Il n’y a plus que les prêtres catholiques et les homosexuels pour vouloir à toute force convoler.
Bien sûr qu’il faut être circonspect avec les manifestations et révolutions qui ont actuellement lieu dans le monde arabe. Qui sait ce qu’il va en sortir ? 89 est toujours suivi de 93. Qu’on se souvienne seulement de la chute du shah en 1978 saluée comme la libération d’une tyrannie installée au fil du temps. Ah, on l’avait bien chouchouté l’ayatollah Khomeyni à Neauphle-le-Château. Quel démocrate c’était ! On a vu ce qu’il en est advenu.
Je viens de finir « Un Pays à l’aube » de l’auteur américain Dennis Lehane. Il y peint une Amérique brutale, corrompue, profondément raciste, intolérante. C’est la loi du plus fort. A l’époque où se situe l’action, 1919, la chasse aux bolcheviks et aux anarchistes est ouverte. On est bien loin de ce qu’ici en France on imagine de l’idéal démocratique.
La crise qui sévit actuellement en Côte d’Ivoire montre bien que le temps de la Françafrique est révolu. Naguère encore la France aurait réussi à imposer son poulain sans difficulté.
Etonnant et passionnant le
documentaire d’hier soir de la 3 sur les Harkis. Curieusement il ne semble pas
avoir soulevé d’écho dans les médias. Il est vrai qu’il y avait pas mal de
témoignages en contradiction ave l’Histoire officielle des deux côtés de la
Méditerranée. C’est ainsi qu’on a osé rappeler les tortures pratiquées par les
fellagas, le soutien de François Mitterrand à la guerre, le lâchage des Harkis
et des Pieds-noirs par le général de Gaulle. Et en plus on ne disait pas de mal
de la France ni des Français.
Pour la première fois, le nouveau secrétaire national du
Parti communiste français, Pierre Laurent, n’a pas l’air d’un prolétaire. Il
aurait même une gueule de bonne famille, costume, chemise, et tout. Décidément
tout fout le camp.
Je voudrais rassurer tous ceux
qui comme votre fidèle Grain de poivre se soucient du déficit national. L’exemple
doit venir d’en haut. C’est pour ça que certains s’inquiètent des abus
ministériels en fait de logement : 70 m², n’est-ce pas abusif ? Mes
voisins gascons qui habitent d’honnêtes maisons doivent se marrer :
franchement, si on doit vivre dans un mouchoir de poche quand on est ministre,
à quoi bon ? Mais ce n’est pas des ministres que je veux vous entretenir, plutôt
de l’Elysée. Eh oui, j’ai eu le grand honneur d’être invitée dans ce haut lieu laïc
et républicain. Inutile de vous dire que j’ai prêté une attention particulière au
buffet. Les petits fours sont absolument délicieux et dignes de la patrie de la
gastronomie. Le champagne idem. Mais la quantité était soigneusement calibrée,
quand il n’y en a plus, il n’y en a plus. J’espère qu’après ce témoignage vous
voyez l’avenir avec plus de sérénité.
Vraiment plaisant Yves Calvi hier
soir sur « Mots croisés ». L’animateur du magazine mettait en doute l’indépendance
des procureurs vis-à-vis du pouvoir politique. Son inquiétude était d’autant
plus grande, et il était en cela sur la même longueur d’ondes qu’Elisabeth Guigou,
ancien ministre socialiste de la Justice, et Evelyne Sire-Marin, vice-président
du tribunal de grande instance de Paris, que le juge d’instruction supposé
indépendant, lui, (mais qui doit cependant obéir au parquet) va être supprimé au profit du procureur. On
va, c’est sûr, assister avec la réforme en cours à une mainmise totale de l’exécutif
sur le judiciaire. Les procureurs, en effet, sont des hommes et en tant que tels ont des faiblesses : comment ne pas succomber aux pressions même muettes du pouvoir si on tient à son avancement ? Je passe sur l'opprobre jeté gratuitement et allègrement sur des magistrats assermentés. Mais quand on
voit comment Yves Calvi et ses petits camarades de France Télévision et de
Radio France, médias d'Etat, tapent à longueur d’antenne sur le gouvernement, on peut être
rassuré sur la liberté et l'indépendance des procureurs.
Une information entendue au vol
ce matin : l’Algérie envisage de créer un tribunal d’exception pour juger
les colonisateurs criminels. Impossible de trouver sur la Toile d’autres
renseignements, sinon que ce pays a déjà envisagé en 2008 de traduire la France
devant la Cour internationale de justice pour « les crimes perpétrés par
le colonisateur français contre les Algériens ». Cent trente ans à passer
au peigne fin ! Il faut vraiment que l’Algérie soit aux abois pour,
quarante huit ans après l’indépendance, chercher des poux dans la tête de la France.
Accessoirement, on comprend mal pourquoi ses ressortissants sont si désireux de
s’installer chez leur ancien bourreau.
Je n’y croyais pas (voir mon billet d’hier), eh bien
j’avais tort. Edwy Plenel et Alain Genestar nous l’ont seriné. Les avanies d’Haïti
sont entièrement de notre faute. Pas de la leur évidemment, mais de la vôtre,
de la mienne, de celle des générations qui nous ont précédés. Car si nous nous
étions un peu plus occupés de notre ancienne colonie, elle n’en serait pas là.
Nicolas
Sarkozy a suggéré qu’une conférence internationale se réunisse pour définir les
moyens de remettre ce malheureux pays sur les rails. Vous allez voir que les mêmes
ne vont pas rater l’occasion de crier au néocolonialisme.
Il
y a quelques temps au détour d’un des documentaires dont Arte a le secret j’ai
découvert l’existence d’une ville homonyme d’Auch, la capitale de la Gascogne,
Och. Och est située au Kirghizistan et ne compte pas moins de 224 000 habitants.
Ca fait quand même du monde mais même dans mes cours de géographie les plus
pointus je n’en avais jamais entendu parler. Pour moi, la Kirghizie c’était la
steppe à perte de vue, les chevaux sauvages et voilà qu’on me balançait à la
figure une ville toute faite peuplée non de personnages basanés et enturbannés comme
mon imagination me les peignait mais de gens encore plus blancs que des
Allemands nationaux-socialistes. En Union soviétique il y avait des villes
secrètes et stratégiques connues seulement des autorités et de leurs habitants qui
n’avaient même pas le droit de dire à leur famille où ils demeuraient. On les a
découvertes avec ahurissement quand l’Empire s’est écroulé. Et aujourd’hui, Le
Figaro consacre son reportage quotidien à Sourgout, la capitale sibérienne de l’or
noir qui a poussé comme un champignon au milieu de la taïga. Des immeubles ultramodernes
magnifiques, des équipements à faire pâlir d’envie les Occidentaux et 320 000
colons. Décidément les Russes et leurs cousins sont sidérants, pardon sibérants !
Rama
Yade est ambitieuse et ne rechigne pas à avaler des couleuvres chauffées par
ses amis politiques. La dernière en date, son éviction de la liste des
Hauts-de-Seine et sa candidature forcée en Val-d’Oise. Mais, comme elle le dit
elle-même, dans tous les partis il y a des moutons noirs…
Il est très difficile de savoir où on en est quand on
ne rencontre aucune opposition. Les enfants l’expérimentent à leurs
dépends : ils sont complètement déboussolés lorsque leurs parents ne
posent pas de limites à leurs caprices. Pour les hommes politiques c’est pareil.
Prenez Nicolas, non seulement il n’a en face de lui qu’une meute de
socialo-roquets qui mordent et aboient automatiquement dans l’incapacité
désolante où ils sont de proposer une alternative à sa politique* mais encore
il réussit à en circonvenir certains. Le résultat est qu’il n’a plus de
repères. La récente affaire Jean en est une belle illustration. Il ne se rend
tout simplement pas compte que son fiston n’aurait jamais été élu d’aussi bonne
heure s’il n’avait justement été son fils. Car enfin, il est étrange que ce
jeune homme soit précisément le seul depuis des lustres à connaître une
ascension politique aussi fulgurante. Même François Barouin, fils de Michel,
lui-même Grand maître du Grand Orient de France (si c’est pas un bon plan pour être
pistonné ça !), n’a été élu député qu’à l’âge de vingt huit ans et à l’époque
tout le monde s’extasiait devant sa précocité.
*Comme d’habitude je fais un procès d’intention. J’espère
que le Parti socialiste ne m’en voudra pas trop. J’apprends en effet que
François Hollande prend les choses en main, il propose de faire payer les
riches. En voilà une idée originale et novatrice !
Vaut-il mieux être Iranien sous la férule de Mahmoud
Ahmadinejad ou Gabonais sous le bon plaisir d’Omar Bongo ? La France,
elle, a choisi. Pas sûr que ça aille dans l’intérêt des populations concernées.
Les socialistes me font pitié. Les voilà repartis pour
la dégringolade. Je me tiens à quatre pour ne pas leur donner la solution :
que les jeunes prennent le pouvoir et virent une bonne fois pour toutes les
vieux pachydermes. C’est pourtant pas bien compliqué.
Mais où en est le référendum bis par lequel les Irlandais devaient
approuver le traité de Lisbonne ? Bizarre qu'à la veille des élections
au Parlement européen personne n'en parle...
Il paraît que les
Turcs commencent à en avoir marre d’être pris pour des têtes. L’hostilité des
Français à l’entrée de leur pays dans l’UE finit par leur couper l’appétit. Eh
bien tant mieux. S’ils pouvaient se désister carrément, ce serait la preuve que
l’on peut voter en traînant les pieds.
Comme sources d’emmerdements
et de coulage la Corse et les Antilles ne suffisaient pas, il faut qu’on ajoute
Mayotte. A ce train, on va finir par récupérer tout l’Empire colonial français
(les grandes zones en rose sur les mappemondes des années 50).
A quoi servent les syndicats ? Moi qui ai été de
longues années responsable syndicale (CFTC), je peux vous répondre « à
défendre les travailleurs ». Mais depuis hier soir leur rôle a cru considérablement. Ils sont devenus l’opposition constructive dont le
pouvoir exécutif a besoin pour obtenir l’adhésion populaire à ses orientations.
Le 18 février, Nicolas Sarkozy va réunir les partenaires sociaux (patrons et
salariés) pour discuter des mesures qu’il envisage pour faire face à la crise.
Certaines de ces pistes sont effectivement d’ordre social mais pas toutes. Ainsi,
agir sur les tranches d’impôt ne relève pas du dialogue social et doit être
entériné par le pouvoir législatif. Dans un pays normal en butte à la situation
que nous traversons c’est à l’opposition politique, au Parti socialiste donc, que
NS aurait dû dire « Chiche, cherchons ensemble des solutions ! »
Mais le PS qui n’a dans son corbillon que des critiques systématiques et
stériles est incapable d’être un interlocuteur valable, embourbé qu’il est dans
son marasme.
En ces temps de crise toutes les entreprises ne sont pas logées à la même enseigne. Certaines connaissent la prospérité comme Essilor dont les perspectives de développement sont réjouissantes. Alors moi, Grain de poivre, je vais plus loin que Marie-Georges Buffet qui distribuait hier de fausses coupures de 500 € sur la place publique. Et comme il faut prendre l’argent là où elle est, c'est-à-dire dans la poche des riches (qui feraient bien de les coudre ou de porter des vêtements sans poches), je propose que les entreprises qui gagnent de l’argent paient les salariés de celles qui en perdent.
Les socialistes n’en finissent pas de compter, recompter, décompter. C’est pathétique. Dire que des gens qui prétendent gouverner la France ne sont pas fichus d’additionner deux et deux, ni de recopier des chiffres dans des cases ! Mais où sont-ils allés en classe ? A l’école de la République ?
Non, je ne regrette rien, tel pourrait être le résumé du
recueil de témoignages d’anciens de la Stasi diffusé hier soir tard sur Arte.
Si ces personnes avaient été au service du national-socialisme, il est probable
qu’elles n’auraient pas pu sortir de chez elles ce matin sans être lynchées.
Mais là, comme ce sont des communistes, c’est pas pareil.
Et l’on n’est pas allé chercher des sous-fifres, non, mais
des généraux du ministère de la Sécurité de l’Etat. De leur intérieur douillet
ils évoquent avec complaisance le bon vieux temps. « Et le côté
opérationnel, c’était fascinant » avoue l’un d’eux en éclatant d’un bon
rire, on s’est bien marré, hein !. Le processus de désintégration aussi en
était une bien bonne, « On induisait des troubles psychiques en incitant
les suspects à la consommation d’alcool, de drogue, à la débauche, à
l’adultère, ça les neutralisait », évoque un autre avec gourmandise.
Hommage soit également rendu à leur cher ministre Mielke, un type vraiment
chouette qui laissait les employées monter les premières dans l’ascenseur et
qui trinquait avec les ouvriers, très proche du peuple. Et puis, c’est vrai
quoi, comment ne pas être reconnaissant de son ascension sociale à un Etat qui
vous a tiré de la mouise pour vous hisser au grade de général ?
Mais la Stasi, c’était d’abord et avant tout le service de
l’Etat et donc du citoyen. « Nous devions avoir les mains plus propres que
quiconque », « Nous faisions tout simplement notre devoir de
citoyen », « Nous ne faisions jamais couler le sang. Les gens
disparaissaient, ce n’était pas nous », « Nous prêtions serment au
drapeau, nous devions respecter notre parole », « Nous suivions des
procédures juridiques bien hiérarchisées ». Un boulot pas toujours facile
d’ailleurs : « Après les interrogatoires, quand on rentrait à la maison, on
était à cran. On y pensait tout le temps, c’était difficile humainement, vous
le comprenez »,
Et de toute façon, les accusés, soumis à la question,
désintégrés, savaient bien pourquoi on les arrêtait. Ils avaient tenté
d’entraver l’activité de l’Etat, ils étaient coupables. La meilleure preuve en
est qu’ils ne résistaient jamais quand on les embarquait. C’étaient des traîtres
et pour les stasistes au contact quotidien avec l’adversaire leur conduite
était inqualifiable.
Presque vingt ans après la chute du régime communiste, ces
messieurs sont amers, la suite de leur carrière a été brisée, ils ont dû faire
de petits boulots et même parfois travailler pour améliorer leur
retraite : « On nous a tout mis sur le dos », « A la fin il
y a eu des erreurs, on nous a fait faire un travail de police alors qu’on était
de la Sécurité de l’Etat ». L’un d’eux n’a définitivement rien compris :
« Ma mère est morte dans un camp nazi, je me suis engagé pour que ça ne
recommence pas ». Mais une vague lueur semble pénétrer une conscience
obscurcie : « Je me disais que si ce qu’on allait nous faire après
n’était pas pire que ce qu’on avait fait, ça n’était pas très grave. »
Une chose m’a toujours frappée : quand, en histoire, on
dresse la liste des facteurs qui ont abouti à une crise majeure, Révolution
française, Grande guerre, seconde Guerre mondiale, crise de 29, etc., ça paraît
toujours simple et logique même si les facteurs sont divers. Il aurait presque
suffi d’y penser avant pour que les événements ne se produisent pas. Que dira-t-on
demain de ce qui se passe aujourd’hui ? Les ménages américains n’arrivaient
plus à payer leur maison, les banques qui leur avaient prêté de l’argent ont
refilé leurs créances douteuses aux copains, tout le monde a bu le bouillon, de
proche en proche c’est tout le système financier international qui s’est cassé
la gueule, les Chinois ont attendu que rien ne vaille plus rien pour racheter l’Amérique
et accessoirement l’Europe à bas prix. Comme les Etats-Unis n’avaient plus les
moyens de soutenir la lutte contre les islamistes irakiens et afghans, les pays
musulmans ont relevé la tête, ils avaient perdu de l’argent mais ils avaient
toujours du pétrole dont les milliards de Chinois avaient cruellement besoin. A
vous d’inventer la suite.
Je viens de terminer Le Pacte des assassins de Max
Gallo. J'y ai trouvé une réponse à la question récurrente : comment tant
de gens, de bonne foi, ont-ils pu se laisser séduire par les sirènes
communistes et refuser de voir la réalité ? Car la réalité, moi qui suis née
comme le narrateur en 1949, je l'ai toujours sue depuis ma petite enfance.
Est-ce dû aux années d'école primaire passées chez les soeurs de Saint Joseph
de Cluny qui nous faisaient prier à longueur de temps pour les chrétiens
persécutés par les communistes ? Ou parce que mon père qui le savait nous le
disait ? Et s’il le savait, il fallait bien que quelqu’un le lui ait dit, ou qu’il
l’ait lu quelque part. Mais même ensuite au début des années 60 au lycée, nos
professeurs d'histoire nous en parlaient : la dékoulakisation, le NKVD, la
Guépéou, le KGB, les purges de 37, les camps, la délation permanente, la
pauvreté, la pénurie n'étaient pas un secret.
En revanche, ce que j'ai appris et que j'ignorais - mais
c'est précisément l'argument du livre - c'est le jeu ininterrompu et pervers qui s'est joué entre l'Allemagne de Guillaume II, de Weimar, d'Hitler
et les révolutionnaires communistes puis l'Urss et cela jusqu'à la défaite du nazisme.
En voilà un qui ne manque pas d’air. Il fallait l’entendre
pérorer avec un aplomb ahurissant sur ce qu’il convenait de faire et de ne pas
faire en matière d’instruction des enfants hier soir sur Europe1, tançant les
uns, approuvant les autres. Que n’était-il ministre de l’éducation nationale,
on verrait comme ça marcherait ! Mais au fait, il l’a bien été, et comme
les copains, il n’a rien mais alors là rien fait si ce n’est battre en retraite
devant les soviets syndicaux avec une démagogie écoeurante.
En Chine, une famille nombreuse commence à deux enfants. Au-delà
d’un enfant les parents sont mis à l’amende. On peut s'en scandaliser, crier aux libertés individuelles bafouées, ce n’est pas moi qui vais pleurer. Finalement les autorités communistes chinoises limitent peut-être la submersion de l'Occident par leurs rejetons. Des alliées objectives en somme.
Peu de gouvernements ont autant réformé que l’équipe
Sarkozy-Fillon en aussi peu de temps et surtout ont réussi à faire passer autant
de mesures dites impopulaires et réputées impossibles. Les chiens aboient, la
caravane passe. Pour réussir ce tour de magie, la stratégie est bien rôdée. On
(le président, un ministre, un député, etc.) jette un nonosse, mettons la
réduction du nombre des tribunaux d’instance, à la meute des opposants
et des médias qui se précipite dessus en hurlant. Puis tout de suite derrière est lancée
une nouvelle proposition, par exemple la retraite à 65 ans, sur laquelle
instantanément tout le monde se met à crier. Du coup l’affaire des tribunaux
qui n’intéresse plus personne est finalement votée sans problème et ainsi de
suite. Le seul inconvénient de la méthode est de donner l’impression que tout
le pays est en état d’insurrection permanente contre un pouvoir qu’il a
pourtant démocratiquement choisi.
Invitée avec d’autres personnalités comme Villepin, Cresson
et quelques parlementaires au Qatar fin avril, notre Ségolène nationale a
expliqué aux émirs, sans doute ahuris, sa méthode de développement économique.
C’est vraiment très simple, en Poitou-Charente, la région finance trente
chèvres à des femmes qui remboursent ensuite avec des chevreaux. Veaux, vaches,
cochons, couvée…
Les Chinois vont museler les Tibétains et les mettre
hors d’état de nuire. Pour l’instant tout le monde s’émeut.
Mais un clou chassant l’autre, dans quelques mois, au moment de l’ouverture des
jeux, l’épisode sera loin. Les Chinois auront gagné et les démocraties
occidentales seront soulagées. En 1936 déjà …
Mon attention a été attirée cette semaine de façon
inattendue sur la société iranienne. Enfin, plutôt sur la condition des femmes
iraniennes car dès qu’on parle de ce pays c’est ce qui vient à l’esprit :
Iran égale tchador. A mon avis, cette focalisation sur le voile est un leurre
qui fait perdre de vue que c’est la population tout entière, hommes et femmes, qui
est soumise à la contrainte de mollahs et d’imams fanatiques.
Ce n’est pas moi qui porterais le moindre jugement sur l’affaire
Chantal Sébire. Mais que certains mettent l’issue de ce drame sur le dos de
Nicolas Sarkozy est un peu fort. Qu’eût-on dit s’il était intervenu pour
ordonner d’outrepasser une décision de justice ?
A Pouyloubrin notre nouveau maire a sans doute plus de 85
ans. On ne compte plus ses mandats. Cela fait cinquante ans qu’il occupe la
fonction. Et fait l’ébahissement de tous par une alacrité sans cesse
renouvelée. Il avoue lui-même « La commune c’est toute ma vie. »
Comment ses concitoyens auraient-ils eu le cœur, et la raison, de ne pas
le reconduire ?
Prétendre que les municipales ne sont qu’un scrutin local et n'auraient donc qu'une signification politique anecdotique ne tient pas debout. A tous les
niveaux de décision, l’appartenance politique oriente. Et définit qui paie.
Mais il semble que cet écran de fumée arrange tout le monde : la droite
qui est dans ses petits souliers à cause des basses eaux sarkozistes et la gauche
totalement dépourvue de la moindre idée nouvelle.
Ca y est, tout arrive. Au bout de quarante neuf ans Fidel Castro abandonne
démocratiquement le pouvoir au profit de son frère Raul. Ignacio Ramonet, journaliste
supporter inconditionnel du lider massimo mais néanmoins ardent défenseur des libertés, y voit la preuve criante de
l’ouverture jamais démentie du régime. Mais n’y aurait-il pas quelques prisonniers
politiques oubliés dans les geôles obscures de La Havane ? Non, affirme
sans vergogne aucune Ignacio, ces personnes ne sont en prison qu’en raison de
réels délits commis dans l'exercice de leur engagement politique mais certainement pas pour
leurs idées en tant que telles. Et si Cuba est perpétuellement en alerte c’est
uniquement à cause de la menace terroriste que font peser les Etats-Unis, laquelle
a déjà provoqué des milliers de morts au cours de sauvages attentats. Bref, on
croirait entendre la Gauche française du vivant de l’Union soviétique. Moi qui
pensait, naïvement une fois de plus, que plus personne ne croyait ces
entourloupes je me suis trompée. Mais que ce discours
émane du directeur Monde diplomatique qui est lu sans méfiance par toute
la jeunesse intellectuelle me laisse atterrée. La pensée marxiste a encore de beaux jours devant
elle.
Il est parfois bien confortable d’être intouchable. Non pas
intouchable au sens indien, c’est-à-dire relégué sans espoir de changement au ban de l’humanité. Mais intouchable à la manière de Simone Veil. Quoi
qu’elle dise, quoi qu’elle fasse, tout le monde s’écrase. C’est ridicule. Le
fait d’être revenu des camps ne confère pas automatiquement l’infaillibilité
morale et politique.
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