Dans les hôpitaux publics on est un patient et on sort sa carte Vitale. Dans les cliniques privées on est un client et on sort son carnet de chèques.
Grain de poivre
Dans les hôpitaux publics on est un patient et on sort sa carte Vitale. Dans les cliniques privées on est un client et on sort son carnet de chèques.
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Dans votre désarmante naïveté vous imaginez sans doute qu’en France comme dans n’importe quel pays du monde quand vous vous baladez sans papiers vous risquez quelques ennuis. Le moindre n’étant pas d’être reconduit à la frontière (selon l’expression consacrée). Eh bien, je suis navrée de vous le dire, vous vous gourez complètement. Non seulement, vous êtes bienvenu mais l’Etat pourvoit à tout et notamment à votre couverture santé (selon l’expression consacrée). C’est le miracle de l’Aide médicale d’Etat grâce à laquelle il est nécessaire d'être en situation irrégulière pour se faire soigner gratuitement partout en France, dans le privé comme dans le public, sans faire l’avance du moindre centime. Quel pays merveilleux que le nôtre ! Si vous ne me croyez pas allez faire un tour sur le site Service public (tapez aide médicale d’Etat sur Google) et vous comprendrez vite qu’il faut vraiment être idiot pour passer au travers des mailles du filet AME puisqu’à défaut de certificats, les associations peuvent se porter garant du demandeur. Cette machine fantastique peut également profiter à toute la famille du sans-papiers. Quand on sait l’approximation de l’état civil dans les pays pourvoyeurs et la prolifération des épouses et de leur progéniture on mesure l’étendue de la solidarité internationale que nos concitoyens financent de leurs impôts et cotisations. La dernière loi de finances prévoit quand même que ces gens paient une participation annuelle de 30 €, ce qui a évidemment suscité un tollé à gauche : quelle honte quand même de refuser des soins aux plus démunis (selon l’expression consacrée). En fait de soins il y en a effectivement de vitaux. Je me suis ainsi laissé dire par un député UMP que la femme d’un ministre malien s’était fait refaire les fesses sur nos deniers. On peut donc dire comme on le faisait dans les cours de récré de mon enfance « Haut les fesses, peau de négresse ! » Mais j’ai bien peur que cette expression (autrefois consacrée) ne soit devenue très incorrecte politiquement. Pourvu qu’on ne me reconduise pas à la frontière…
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Dans les années 60-70, on se retrouvait en boîte ou sur la plage. Maintenant on se rencontre au tas de sable ou à la pharmacie.
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Les mines sont graves, impassibles, polies. L’ambiance n’est pas à la rigolade dans cette salle d’examen ophtalmologique où évoluent le patron (une femme), l’interne, la secrétaire qui prend docilement les commentaires sous la dictée, un étudiant étranger et une autre personne en blouse blanche dont j’ignore la fonction. La pupille dilatée je reçois des décharges de lumière, regarde à droite, à gauche, en haut, en bas. Et soudain je perçois une détente, un sourire apparaît sur le visage du médecin. « Non, Madame, ce n’est pas une métastase, ni un cancer primitif, ni même une tumeur, c’est une maladie de la rétine. » La phrase, onde bienfaisante, atteint les esprits. Les visages s’éclairent, un murmure de soulagement se propage. Ca n’est pas tous les jours que les diagnostics sont cléments à l’Institut Curie.
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Ils sont drôlement confiants dans l’avenir, les parents d’Alliot-Marie. Acheter des SCI à 90 ans passés, ça fait preuve d’une sacrée vitalité !
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Je fais suivre ce texte qui m'a amusée.
Tout ceci n'est qu'une hypothèse, mais le raisonnement se tient.
Imaginons que le gouvernement français concède à chacun d'entre nous une bourse de 500 euros pour relancer la consommation.
- Si nous la dépensons au supermarché du coin ou en vêtements, cet argent part en Chine
- Si nous dépensons l'argent en carburant, il part chez les Arabes.
- Si nous achetons un ordinateur, il ira en Inde.
- Si nous achetons des fruits et des légumes, l'argent va en Espagne ou au Maroc .
- Si nous achetons une bonne bagnole, notre fric va en Allemagne
- Si nous achetons des babioles, il part à Taïwan et n'aidera toujours pas notre économie.
La seule façon de maintenir l'argent en France, c'est de le dépenser en achetant du vin, du pineau, du cognac, du calva, ou du champagne, si l'on considère que ce sont les uniques biens encore produits chez nous.
Donc, en faisant la bringue, on accomplit un devoir civique. Alors pour aider notre système économique national en cette période de crise : picolez !
Pour info : la fête de l'Eau a fait près de 400 morts au Cambodge tandis que celle du Beaujolais s'est déroulée sans aucun problème.
La fille des Chirac, Claude, s’est enfin mariée. Avec Frédéric Salat-Baroux, le dernier secrétaire général de l’Elysée sous la présidence de papa. Un ami de la famille, du moins on peut le supposer. Et qui a célébré le mariage ? Bertrand Delanoë, successeur socialiste du même papa à la mairie de Paris et son adversaire politique déclaré. Quant aux témoins, Frédéric a choisi Jean-Pierre Elkabach qui sait si bien descendre en flammes les sympathisants umpistes et Olivier Rousselle, ancien conseiller de Pierre Bérégovoy à Matignon. J’avoue qu’il y a des rapprochements dont la logique m’échappe.
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Les juges ne sont pas contents. Le président ose dire qu’ils peuvent se tromper et que si tel est le cas ils doivent être sanctionnés. Qui ne se souvient de l’affaire d’Outreau ? Des gens innocents ont passé trois ans en prison, leur vie, leur famille, leur position sociale ont été dévastées. Ah, on allait voir ce qu’on allait voir, le juge Burgaud allait être sanctionné, la procédure allait être réformée, etc. Que croyez-vous qu'il arriva ? Le vendredi 24 avril 2009 le Conseil supérieur de la magistrature lui a pour solde de tout compte infligé une réprimande avec inscription au dossier. Ca n’a pas fait la une des journaux ni déclenché la moindre manifestation.
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On me l’a seriné depuis ma plus tendre enfance, on ne jette pas le pain. Les livres non plus. Les deux sont sacrés. Pour le pain, ça n’est pas trop compliqué. A la campagne on peut toujours donner les croûtons aux animaux. En ville, je fais rôtir les quignons durcis et je les passe à la moulinette (grille à gros trous), ça fait une chapelure de première qualité. Difficile d’en faire autant avec les bouquins. Pourtant, il y a des moments où il faut faire de la place, ne serait-ce que pour les suivants. C’est ce que à quoi je me suis livrée cet après-midi. On garde, on ne garde pas, on jette, on donne, on envoie à la campagne ? Donner, mais à qui ? Autrefois je m’étais ainsi débarrassée des trois quarts de ma bibliothèque en convoquant Emmaüs. Mais c’est refiler le mistigri : si c’est le donataire qui balance, c’est lui le pêcheur. Et je garde la conscience tranquille. Si je mets à la poubelle, les livres seront sans doute récupérés par quelque biffin qui en fera peut-être son beurre. Là aussi, je suis exonérée de ma faute. En tous les cas, je ne saurais trop vous conseiller de vous délester de ces encombrants personnages : je n’ai jamais regretté de les avoir abandonnés. Mais de les avoir prêtés, si.
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Ma chère tante Mimi,
Je prends ma plume pour vous donner des nouvelles des Francheville. Les malheureux sont tombés dans un piège redoutable et depuis tout le monde leur tape dessus et leur tourne le dos. Vous savez que, ainsi que toute la bonne société picarde, ils étaient très liés avec les Laborde. Les Laborde mènent grand train et ont l’art de donner des fêtes auxquelles on se rendrait sur la tête. Ils ont aussi un magnifique chalet en Savoie, au pied des pistes. Et comme ils sont accueillants et, il faut aussi l’avouer, aiment avoir une petite cour qui rattrape leurs origines assez modestes, ils invitent les gens à la cantonade : « Si vous voulez passer quelques jours aux sports d’hiver, venez donc à la maison, nous serons toujours ravis de vous avoir. » Les Francheville les ont pris au mot et y sont allés entre Noël et le Jour de l’an. Evidemment, la réception a été grandiose. Chambre donnant sur le mont Blanc, jacuzzi, service impeccable et ainsi de suite. La grande vie. Les Laborde ont évidemment insisté pour que la location des skis et les forfaits soient portés sur leur compte. Ils ont invité tout le monde dans le meilleur restaurant du coin et ont emmené leurs hôtes faire un peu de tourisme à Chambéry à bord de leur suv dernier cri. Comme le préfet est de leurs amis, on leur a ouvert le musée après l’heure et on a réquisitionné le conservateur pour faire la visite. Pour couronner le tout, par un temps de rêve, ils ont loué un hélico pour chatouiller les cimes enneigées. Des vacances inoubliables. Sauf que, quand Laborde a retrouvé son usine, tout était sens dessus dessous. Ses ouvriers se sont mis en grève pour réclamer une augmentation arguant que l’entreprise avait fait de confortables bénéfices. La CGT a mis la gomme, l’Urssaf a débarqué, contrôle, redressement, mise en examen pour abus de biens sociaux et trafic d’influence. Scandale. Tout le monde renie Laborde, « Non, je ne connais pas cet homme. » Et ces pauvres Francheville qui avaient eu la vanité de raconter partout leur séjour savoyard font figure de bandits. Désormais quand on est invité, il faut se méfier. La prochaine fois que ça vous arrivera, débarquez avec votre savonnette.
Je vous embrasse bien fort,
Votre fidèle Grain de poivre
J’ai lu avec intérêt et application les textes des sites officiels gouvernementaux concernant la réforme territoriale qui sera effective en 2014. Bon, quand même on fusionne les conseillers régionaux et généraux en un seul corps, les conseillers territoriaux : ça ne fera plus que 3 500 élus contre 6 000. Des dents vont grincer. Mais les départements, création du XVIIIème siècle, subsistent. Entre les lignes on voit clairement que personne n’a eu le courage d’agréger définitivement les petites communes rurales dans les communautés de communes ni de fondre cantons et départements dans les régions. Tout ça fait vivoter quelques ronds de cuir, et surtout flatte les égos des maires et des conseillers municipaux. La modernité est définitivement ignorée, le progrès des communications ne sert surtout pas à gérer rationnellement le territoire. Ne comptent que l’esprit de clocher et les poitrines bombées. Tant pis pour le contribuable, cette vache à lait. Vous me direz qu’à la campagne, au moins, c’est normal.
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A l’occasion de l’affaire Laetitia et de la surveillance des délinquants récidivistes dangereux se pose évidemment la question du bracelet électronique. D’après un juge de Quimper dont je n’ai pas eu le temps de noter le nom, ce système ne résout rien. En effet les délinquants et criminels préfèrent encore être en taule car le bracelet, c’est, dit-il « la prison dans la tête ». Pauvres chéris.
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Il y a déjà trente ans Mme Sabine Schermann, transporteur routier de son état et membre de la Fédération nationale des transporteurs routiers, s’étonnait que certains dockers cumulassent 452 jours d’arrêts de travail par an. En tant qu’employeur elle était concernée par cette curiosité parce que les autres activités du transport (aérien, maritime, terrestre) cotisaient tous à la même branche accidents et maladies du travail et donc subventionnaient les arrêts de travail ahurissants des dockers. Alors, où était, ou est encore le problème ? C’est très simple, chez les dockers, il y a des jours d’arrêt qui comptent double.
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Nous sommes cernés. Du moins si j’en crois la une du Point « Le spectre islamiste » et celle de l’Express « Comment la Chine envahit l’Europe ». Le pire serait évidemment que les Chinois se fassent mahométans. Je vois mal en effet les Arabes, Noirs et Asiatiques musulmans devenir chinois.
Combien sont-ils tous les ans ces jeunes gens et ces jeunes filles qui ne deviendront jamais vieux ? Ils ont encore la peau claire et élastique de leurs vingt ans, le regard curieux d’un avenir qu’ils n’aborderont jamais. Pourtant pendant ces années nous aurons pu les chérir et les élever, ils auront fait partie du paysage. Hélas, inexorablement – maladie, accidents, guerres, agressions, suicides – le contingent de ces tristes prématurés se renouvelle. Et avec, celui de leurs parents éplorés.
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Ils ont essoré Woerth, ils s'attaquent à Alliot-Marie. A défaut de programme.
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C’est la nouvelle publicité de BMW :
– Moi, j’aime bien quand il neige parce qu’on ne va pas à l’école, dit la petite sœur.
– Oui, mais ça c’était quand papa n’avait pas sa BMW ! répond le grand frère.
Sous entendu, pauvre cruche, comme tu es une fille, tu n’as pas compris qu’avec la super 4 x 4 BMW, on peut rouler par tous les temps sur tous les chemins. Mais maman dans l’histoire, elle va comment ? A pieds ?
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J’adhère à une association non confessionnelle. Je remarque que dans les débats les membres athées n’hésitent pas à revendiquer leur positionnement. Quant à moi, catholique primaire, je me garde bien de faire le moindre commentaire au cours des réunions formelles, groupes de parole notamment. A l’occasion d’une conversation en tête-à-tête, je peux naturellement faire état de ma foi pour expliquer mon point de vue mais sans jamais rejeter celui de mon interlocuteur qui est libre de penser ce qu’il veut. Pourtant se déclarer athée c’est aussi confesser une religion en négatif. Donc, dans le cadre institutionnel d'un milieu non confessionnel, on ne devrait pas parler de son athéisme pas plus que de son christianisme, de son judaïsme, de son ilsam(isme ?), de son bouddhisme ou encore de son chamanisme. Le problème est évidemment que, l’homme n’étant pas qu’un animal, la question spirituelle ne peut être toujours tue et qu’elle émerge pour ainsi dire fatalement. C’est là qu’intervient une autre invention humaine, la tolérance (pas celle des maisons de).
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Avec les événements du nord de l’Afrique, le terme de dictateur fait recette. Mais pourquoi dictateur plutôt que tyran, despote ou autocrate ? Le dictateur si j’en crois le Robert est une personne qui après s’être emparée du pouvoir l’exerce sans contrôle. Le despote est un souverain qui gouverne avec une autorité arbitraire et absolue. Le tyran est un usurpateur de l’autorité royale qui ayant le pouvoir l’exerce de manière absolue et oppressive. L’autocrate est un souverain dont la puissance n’est soumise à aucun contrôle. Si on y regarde de plus près, certains, les dictateurs et les tyrans ne sont pas légitimes. Les despotes et les autocrates peuvent l’être : nous sommes tellement imprégnés de nos principes démocratiques que nous n’imaginons pas qu’un peuple puisse non seulement supporter mais trouver tout naturel le fait d’être mené sans frein par un seul homme. Ce monarque n’est pas nécessairement une crapule animé par l’unique souci de saigner et d’asservir ses sujets. Le pouvoir exercé par une seule personne est d’ailleurs le mode de gouvernement le plus répandu dans le temps et l’espace. Alors Ben Ali et Moubarak ? Plutôt des despotes ou des autocrates. Mais ce n'est pas une excuse.
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Fogiel quitte Europe1. Tant mieux, je ne supporterai plus son dynamisme tonitruant et primaire. Tant pis, comme il m’énervait, ça me donnait du tonus.
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La malheureuse Laetitia probablement assassinée était âgée de 18 ans. Elle est désignée tantôt comme jeune femme, ou jeune fille, ou adolescente. La petite diabétique de 9 ans qui s’est défenestrée il y a peu a été qualifiée de fillette, d’enfant, de petite fille et de jeune fille. La confusion des mots reflèterait-elle la confusion des places sociales ? A l’autre bout de la vie, le terme de senior recouvre les vieillards et les personnes d’âge mûr : les premiers sont les parents des seconds. Ne pas confondre.
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Quand on voit le mal qu’on certains pays à changer de régime, la pagaille et l’anarchie qui les enfonce chaque jour davantage dans les sables mouvants de la misère et de la violence, on pourrait regretter le bon vieux temps de la colonisation. Le colonisateur faisait régner l’ordre, les tribus ne se dévoraient plus entre elles, des continents entiers étaient pacifiés comme on disait à l’époque. Maintenant tout cela est révolu, les colonies c’est mal, ça n’a servi qu’à pomper les richesses de malheureux maintenus en servage. Aujourd’hui, c’est beaucoup mieux. Quand un peuple chasse ses gouvernants, c’est la gabegie et il met en général vingt ans à s’en remettre. Car il est très difficile de trouver au pied levé des gens capables de reprendre les choses en main et de mettre tout le monde d’accord. Alors j’ai une idée : la formation de gouvernements d’urgence, des équipes toutes faites avec un assortiment de ministres et de chefs de cabinet qui seraient dépêchées sur place à la suite d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU et qui laisseraient la place aux indigènes lorsque tout serait revenu à la normale.
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Je l’avoue à ma grande honte, je n’ai jamais pu dépasser la page 1 du Voyage au bout de la nuit. En revanche, j’ai lu intégralement La vie et l’œuvre de Philippe Semmelweis, thèse de doctorat du médecin qu’était Louis-Ferdinand. On ne sait si Semmelweis était ou non juif. Toujours est-il que Céline aura été un écrivain majeur du XXème siècle. Mais antisémite. Tous ceux qui me connaissent pourront témoigner que l’antisémitisme ne fait pas partie de mes valeurs. Mais décider de ne pas commémorer le cinquantième anniversaire de la mort de l’écrivain sous ce motif me semble grave. A quand l’autodafé ? On sait que les autodafés ont été un des sports favoris des nazis. Derrière le politiquement correct il y a forcément la fin d’une liberté.
Les défenseurs des animaux s’émeuvent de la banalisation de l’abattage rituel, surtout halal, moins souvent casher. La méthode dans les deux cas ferait souffrir les bêtes qui ne sont pas assommées avant d’être tuées. Une bonne partie de la viande qu’on achète innocemment chez le boucher serait déjà halal. Ce n’est pas que je me fiche de la souffrance des animaux mais pour moi la première raison de révolte est que je suis amenée à manger une viande conforme à une religion qui n’est pas la mienne, sans que je le sache parce qu’on ne me le dit pas. C’est une réelle atteinte à ma liberté. Si j’ai envie de manger de la viande halal ou casher, rien ne m’empêche de me rendre chez des fournisseurs spécialisés.
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L’opposition, c’est son métier, dénonce la politique suivie par le gouvernement à l’égard de Ben Ali. Ca crevait les yeux qu’il était une crapule, un tyran liberticide, un corrompu qui s’en fichait plein les poches. Et qu’a fait la France, je vous le demande ? Rien, elle a fermé les yeux pudiquement. Sans rappeler à tous ces beaux messieurs et ces belles dames qu’en leur temps, eux aussi… j’attirerais cependant leur attention sur le fait qu’ils ne disent rien mais alors rien du régime de Bouteflika. Mais quand ça pètera en Algérie, ils clameront sans vergogne que la France est restée muette. Ce qui est d’ailleurs vrai.
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Les livres que m’envoient les maisons d’édition en service de presse disparaissent fréquemment en cours de route. Ils ne sont évidemment pas perdus pour tout le monde. J’apprends de la bouche d’une postière que tout le monde sait ça à la Poste, les vols de colis sont courants. Ah tiens, comment est-ce possible ? Eh bien c’est la faute à la privatisation. Vous ne voyez pas le rapport, moi non plus. Mais il y en a un : les postiers fonctionnaires ont prêté serment : ils ne violeraient pas le secret de la correspondance et ils ne voleraient pas les usagers. Les postiers privatisés n’ont rien juré du tout, donc il ne faut pas s’étonner s’ils volent.
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Le laboratoire Servier producteur du Médiator est dores et déjà le grand coupable de l’affaire du même nom. Trop de gens ont pris pour maigrir ce médicament sensé soigner le diabète. Très bien, ou plutôt très mal. Mais qui a prescrit, qui a délivré ? Aucun médecin, aucun pharmacien apparemment ne s’est ému du détournement de fonction de ce remède. Tous aveugles. Et peut-être vaguement responsables quand même eux-aussi.
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Bonsoir Marc,
Ci-joint le plan d'accès.
Si GPS : place georges Pompidou (là où se trouve le theatre, les fontaines,) rue de Sully.
Le mieux est sde se garer dans le parking du centre commercial car c'est gratuit pour 3 heures.
Une des entrees se trouvent pas très loin de la place georges Pompidou , au-delà du rond point direction A13
Tu arriveras alors par la rue piètonniere et tu devras te diriger vers l'extrémité du centre opposée à l'entrée Carrefour
Codes d'accès:
Local ascenseur (entre caisse epargne et cadoon's : B2710
Escaliers: C2714 (la serrure de la porte entre le macdo et le tourne broche est un peu capricieuse)
Hall : B2402
A mercredi vers 12h30
Il fallait s’y attendre : la politique de non intervention en Tunisie du gouvernement français est critiquée par l'opposition. De toute façon, si on ne fait rien, on est complice et si on se manifeste, on s’ingère. C’est sans solution. Personnellement je me réjouis que Ben Ali ait trouvé refuge en Arabie saoudite. Au moins comme ça on n’aura pas à le soigner au Val-de-Grâce.
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Les hlm ne seront plus ce qu’ils ont été. Heureusement. Fini les barres des 5 000, les cages d’escaliers pisseuses et les parkings crevassés. De nos jours, on libère l’imagination des architectes et on préfère les petites structures joliment réparties dans le paysage qui n’abritent pas plus de huit familles. On est même en train d’étudier la formule (voir ma note « Abracadabra » du 8 janvier) cabane dans les arbres. Ca va être commode de grimper les gosses et les courses là-haut. Et les eaux usées, on les jettera au pied du platane ? Enfin, ça ne sera plus une insulte que de dire « Eh, Momo, descend de ton arbre ! »
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La capture des deux Français par l’Aqmi a été un échec pour les islamistes puisque ces otages n’ont finalement pas été emmenés en captivité, ce qui était le but initial de l’opération. Mais grâce l’émotion soulevée par la mort des jeunes hommes et aux controverses sur les conditions d’intervention des forces nigériennes et françaises, les terroristes sont en train de transformer leur revers en succès.
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Décidément l’actualité n’en finit pas de bruire de nos anciens protectorats et colonies : HaÏti, Côte-d’Ivoire, Niger, Algérie, Tunisie, etc. Quand on voit l’état dans lequel se trouvent ces pays, on se demande ce qu’on est allé y faire. Mais ce n’est pas le sujet. M. Ben Ali promet la création d’une commission d’investigation contre la corruption pour ramener le calme. Il y a fort à parier que tous les membres de ladite commission seront eux-mêmes pourris et que la montagne accouchera d’une souris.
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Je crains que les mal-logés de l’association Jeudi noir qui ont squatté le 7 janvier l’immeuble d’AXA, 22 avenue Matignon, ne demeurent mal logés malgré le luxe des lieux. Habiter des bureaux ne doit pas être bien pratique. Ils font paraît-il leur toilette dans les toilettes justement, tu parles d’un confort ! Et en plus cette maudite moquette blanche, ça doit être coton avec les gosses qui salopent toujours tout. Sans compter qu’ils doivent aussi être mal nourris. Car je me demande où on va se ravitailler dans un quartier pareil. Pas un bout de pain ni un litre de lait à l’horizon. Un peu comme en Algérie finalement.
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La formule est à la mode. Votre compagnie d’assurances vous propose une formule famille, le troquet du coin a mis au point une formule soirée-rugby. Vous-même lors de votre dernier voyage avez opté pour la formule pension complète-vin et fromage ou dessert compris. Evidemment quand vous avez profité de la prime à la casse pour remplacer votre vieille bagnole vous n’avez pas acheté de formule 1 mais quand même vous vous êtes laissé tenter par une formule toutes options. Aux sports d’hiver la formule Du haut des cimes s’impose pour un séjour de douze jours (ah, ah !). Dans le secteur des cuisines, même chez Ikéa, on trouve une formule montage inclus. Chez le b.o.f. du quartier la formule treize à la douzaine a fait ses preuves. Moi-même, Grain de poivre, n’y échappe pas. Lorsque j’ai changé d’ordinateur et perdu toutes mes données, j’ai préféré souscrire la formule assistance en ligne et garantie totales pendant trois ans. La formule, tout le monde le sait depuis l’enfance, c’est magique !
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Ce matin en présentant ses vœux aux représentants des religions, Nicolas Sarkozy a dénoncé l’épuration religieuse dont étaient victimes les chrétiens du Moyen-Orient. Il aurait été bien inspiré de parler aussi et précisément des chrétiens algériens d’Algérie persécutés pour leur foi. Mais sans doute faut-il ménager Bouteflika et sa smala.
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Un court voyage du côté de Granville m’a donné un aperçu de notre beau pays sous les frimas. Quelle tristesse du paysage, quel manque de lumière en cette saison, que de grisaille, que de boue ! Mais aussi que de soin, de propreté ! C’est bien simple, dans quelque province que l’on aille, on ne peut qu’être frappé du bon état du territoire. La France de 2011 n’a rien à envier à la Suisse des années 70.
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Dans le genre bourrage de crâne la série « Famille d’accueil » sur la 3 fait très fort. Vous n’êtes pas persuadé qu’il est préférable d’être homosexuel, qu’il est normal que les adolescents couchent avec leurs camarades de collège, qu’il est évident que la première réaction d’une femme qui découvre sa grossesse soit de se demander si oui ou non elle va garder le marmot, eh bien vous êtes complètement à côté de la plaque. Sans compter que vos habitudes alimentaires sont désastreuses. Heureusement que des émissions comme « Famille d’accueil » existent pour enseigner à la population ce qu’elle doit penser et comment elle doit agir. Un vrai totalitarisme.
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Depuis quelques années nous ne sommes plus importunés par le défilé des éboueurs, des pompiers, des postiers, des égoutiers, des balayeurs et autres corps de métiers municipaux du service public. Se sont-ils lassés de faire du porte-à-porte pour essuyer la mauvaise humeur de leurs concitoyens fatigués des grèves à répétition dont certains d’entre eux ont le secret ou plus prosaïquement sont-ils freinés dans leur élan par les digicodes et interphones ?
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Chers fidèles lecteurs de Grain de poivre,
Chers compatriotes,
Chers amis,
Chers tous,
Quelques heures nous séparent encore du 1er janvier. Des catastrophes sont encore possibles. Je ne veux pas l’envisager et je me tourne résolument vers l’année qui nous attend. Comme Martine Aubry, je souhaite que 2011 se caractérise par l’espoir et le progrès. J’affirme avec Dominique de Villepin que vous pourrez compter sur Grain de poivre pour promouvoir l’exemplarité, la transparence, l’exigence républicaine. Nicolas Sarkozy prône une France porteuse d’espérance à la prospérité reconquise, avec des chercheurs qui trouvent, un gouvernement qui n’ait en tête que le bien commun et l’intérêt général. Qui pourrait s’inscrire contre tous ces souhaits qu’ils viennent de gauche comme de droite ? C’est pourquoi ainsi que Bayrou je vous engage à aborder 2011 avec optimisme et goût de vivre face aux difficultés. Car des difficultés, mes cocos, vous allez forcément en rencontrer. Comme toujours depuis toujours. Mais que vous soyez d’indécrottables optimistes ou des rabat-joie endurcis, je sais que vous espérez indéfectiblement que demain sera meilleur qu’hier. Alors si j’ai un seul vœu à formuler, c’est que vous conserviez cette délicieuse naïveté.
A l’année prochaine !
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Ca commence le vendredi soir et ça dure 48 heures. A la radio il n’est question que de foot. Même les bulletins d’informations répètent ce qui vient d’être commenté à longueur d’antenne. On est saoûlé de ligue 1, de surfaces de réparation, de mi-temps, de corners, de mercato et de coups francs. Le reste du monde pourrait s’effondrer, on n’en saurait rien. Avant, ce n’était pas le foot mais les courses, le tiercé et le pmu. Je me rappelle des heures entières consacrées au terrain dur, au terrain souple, aux pouliches, aux jockeys, aux trotteurs, à Cagnes-sur-Mer et à Longchamp. Et avant encore, dans ma prime jeunesse, c’était la boxe avec son cortège de poids plume, de combats, de ko debout, et de super-welters. Ces derniers ont été un des grands mystères de mon enfance. A quoi ça ressemblait un super-welter ? Je n’ai jamais osé le demander et je n’en sais toujours rien. Je n’en ai d’ailleurs aucune envie car j’ai toujours trouvé que se taper dessus était dégoûtant. Finalement, le foot, c’est pas si mal, malgré certains coups de boule.
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Toute la « communauté internationale » est mobilisée pour convaincre Laurent Gbagbo de laisser le pouvoir à Alassane Ouattara qui serait plus légitimement élu que lui. Je ne sais qui a raison. Mais ce dont je suis persuadée est que l’un vaut l’autre. Ou plutôt que l’un n’est pas meilleur que l’autre (euphémisme). Bonnet noir et noir bonnet en somme.
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Quel que soit le dysfonctionnement dont nos chers services publics à la française se rendent coupables, ce n’est jamais de la faute des agents : trains qui mettent deux jours pour aller de Strasbourg à Nice, rues de grandes villes impraticables pour cause de neige, courrier qui n’arrive pas, élèves voyous, délinquants relâchés, gabegies administratives de tout ordre, etc. C’est à cause des réductions d’effectifs et des restrictions budgétaires. Pour résoudre les problèmes yaka embaucher des fonctionnaires et donner des moyens. Autrement dit pour faire bien il faut être plus et dépenser plus. C’est pourtant pas compliqué. L’idée qu’on puisse faire mieux en étant moins et avec moins (ça s’appelle la productivité) ne traverse apparemment l’esprit de personne.
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Je viens de finir « Un Pays à l’aube » de l’auteur américain Dennis Lehane. Il y peint une Amérique brutale, corrompue, profondément raciste, intolérante. C’est la loi du plus fort. A l’époque où se situe l’action, 1919, la chasse aux bolcheviks et aux anarchistes est ouverte. On est bien loin de ce qu’ici en France on imagine de l’idéal démocratique.
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Dans le métro je me suis retrouvée assise en face d’un homme d’une petite quarantaine d’années, basané, barbu, soigné, aux traits réguliers et en robe noire. Comme il faisait froid il portait aussi une écharpe et une sorte de caftan. Clerc chrétien oriental ou taliban ? Selon que je le considérais en chaussant une paire de lunettes ou une autre mon impression était diamétralement opposée. Et n’allez pas me dire que je suis raciste ni que je discrimine.
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Pour les fêtes je suis un peu désemparée. A Noël je devais aller chez des amis sur Bordeaux mais ils sont on va dire en train de rompre. Ce qui fait que la situation est entre guillemets assez délicate. Je me suis donc permise de m’inviter chez mes enfants qui eux sont sur Metz. Quant au réveillon du 31, ça le fait pas, du moins pour l’instant. Parce que ce midi mes copains se sont décommandés et en termes de solution de rechange je suis à sec. Alors je pense que je vais rester sous la couette, genre moi la télé et moi. On peut le dire comme ça.
A vous, fidèle lecteur, de détecter les barbarismes, les solécismes, les impropriétés, les tics de langage du moment. Notez que « complètement » a complètement disparu. Tout espoir n’est pas perdu.
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La crise qui sévit actuellement en Côte d’Ivoire montre bien que le temps de la Françafrique est révolu. Naguère encore la France aurait réussi à imposer son poulain sans difficulté.
Grain de poivre
Voilà plusieurs jours que mes fidèles lecteurs restent sur leur faim. Plus une note, rien. Cette fois-ci mon ordinateur est bel et bien tombé en panne. J'ai dû en acheter un autre. Toutes mes données, toutes mes adresses, toutes mes photos, tout est passé à la trappe. Là-dessus, impossible d'établir la connexion avec internet. Il a fallu avoir recours à l'assistance d'Orange. Deux jours d'attente. J'ai la tête comme un chou-fleur. Enfin, je me console en me disant qu'il y a de pires malheurs. Je songe aux gens dont la maison a été inondée, ou brûlée et qui se retrouvent quasiment nus. Ca c'est réellement un désastre.
Grain de poivre
Il paraît qu’en application de la loi Evin contre le tabagisme, on maquille les photos et les affiches anciennes lors de leur publication pour ne pas faire de publicité déplacée. Ces retouches frisent le grotesque. Elles me font penser à l’enjuponnement des pieds de table, de piano ou de fauteuil dans la société puritaine.
Grain de poivre
Ce matin à 2 h 15 France Info annonçait que la neige allait tomber sur Paris d’ici une demi-heure trois quarts d’heure, donc à 13 h maximum. Au quatrième top, rien, pas le moindre flocon. Et à 19 h j’attendais toujours. Alors quand Fillon dit que Météofrance fait mal son boulot, il pourrait bien avoir raison. En attendant, c’est dommage, parce qu’on aurait pu vérifier l’efficacité de la répétition générale de la semaine dernière.
Grain de poivre
Vous l’avez sans doute remarqué, dès qu’une catastrophe se produit, inondation, incendie, prise d’otages, tremblement de terre, agression d’un condisciple au collège, enlèvement, massacre, etc. les services de l’Etat mettent à la disposition de la population traumatisée une cellule psychologique. Par bonheur je n’y ai jamais eu recours mais je me demande comment ça marche. Evidemment, je suppose qu’on a affaire à des psychologues. Mais fait-on la queue bien sagement pour avoir un entretien chacun son tour comme à confesse ? Est-ce que les psys vous rassurent, ça ira mieux demain, vous consolent, pleure donc pas comme ça, ça fait pleurer le Bon Dieu. Combien de temps ça dure ? Et d’où sortent-ils au fait ? Car leur apparition est quasi-magique. On dirait qu’on a toujours une petite cellule, là sous la main, prête à intervenir et à soulager les malheureux. Plus sérieusement, j’ai la vague impression que c’est un bon truc pour débarrasser les « responsables » de la corvée d’avoir à supporter les jérémiades leurs concitoyens : « Bon, on leur a collé une cellule psychologique, alors maintenant qu’ils se débrouillent avec et qu’ils nous fassent pach ! »
Grain de poivre
Mon ordinateur a été attaqué par un virus. Résultat, plus d’une demi-journée scotchée devant un ordinateur sporadiquement scotché. La pauvre machine a eu droit à un traitement de scotch, pardon de choc : défragmentation, nettoyage du disque, test de l’antivirus qui s’est révélé être désactivé depuis 2008, installation d’un nouvel antidote (gratuit), suppression de huit bébêtes, chasse aux cookies. La difficulté principale a résidé dans le fait que la bécane plantait juste avant que le programme de réparation n’ait fini sa tâche. Comme dans les contes, les ordinateurs sont des objets enchantés et malicieux qui se jouent de nous et dont les fantaisies sont inattendues et incohérentes. Il semble que la panne soit jugulée, je me demande bien comment, mais je me méfie et je profite de l’éclaircie pour publier cette note.
Grain de poivre
Journaliste, conseil en communication institutionnelle. Cavalière. IEP Paris.
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