Quand on voit le mal qu’on certains pays à changer de régime, la pagaille et l’anarchie qui les enfonce chaque jour davantage dans les sables mouvants de la misère et de la violence, on pourrait regretter le bon vieux temps de la colonisation. Le colonisateur faisait régner l’ordre, les tribus ne se dévoraient plus entre elles, des continents entiers étaient pacifiés comme on disait à l’époque. Maintenant tout cela est révolu, les colonies c’est mal, ça n’a servi qu’à pomper les richesses de malheureux maintenus en servage. Aujourd’hui, c’est beaucoup mieux. Quand un peuple chasse ses gouvernants, c’est la gabegie et il met en général vingt ans à s’en remettre. Car il est très difficile de trouver au pied levé des gens capables de reprendre les choses en main et de mettre tout le monde d’accord. Alors j’ai une idée : la formation de gouvernements d’urgence, des équipes toutes faites avec un assortiment de ministres et de chefs de cabinet qui seraient dépêchées sur place à la suite d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU et qui laisseraient la place aux indigènes lorsque tout serait revenu à la normale.
Grain de poivre
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