J’ai un grand jardin mais pas de potager. « Pourquoi ? m’a demandé l’hiver dernier un ami. C’est dommage, c’est sympa les légumes qu’on cultive et qu’on récolte. » Le problème est que contrairement aux apparences, je n’ai pas la place dans l’hectare dont je dispose. Pour établir un potager il faut un terrain, certes, mais aussi une exposition, un sol, une haie, de l’eau. Pas facile à implanter dans un espace déjà paysagé. Néanmoins, cette remarque m’a piquée au vif. Quand même, j’arriverais bien à cultiver quelques légumes. Après avoir bien cherché j’ai trouvé l’endroit idoine, le long d’un très profond et très vaste fossé de drainage derrière la piscine, sur des sortes de gradins pratiqués dans la pente pour contenir aisément les mauvaises herbes. Pas très classique mais relativement commode dans la mesure où je serais toujours à même d’arroser mes protégés entre deux bains. J’ai donc planté, outre des courgettes, des tomates cœur de bœuf, c’est la dernière mode. Les résultats ont été au-delà de mes espérances. Le poids moyen d’une tomate est de 650 à 700 g. Mais en fin de saison, elles n’arrivent pas à murir. Qu’à cela ne tienne, j’ai fait de la confiture de tomates vertes. Un petit goût acidulé inhabituel et pas désagréable (je crains que mes amis n’en fassent l’expérience). Et voilà comment j’ai aussi répondu à la dame de la note « Bonne à rien » du 26 octobre. Mais elle ne le saura sans doute jamais.
Grain de poivre
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