Je l’avais à peine croisée ce dimanche de septembre à l’occasion d’un déjeuner organisé pour la restauration de l’église locale, que je savais au bout de trois minutes son nom de jeune fille, la profession de son mari, la localisation de sa résidence secondaire et celle de la principale, une maison dans le Marais, et le nombre de ses enfants, neuf. Rien à rétorquer, je ne faisais pas le poids. La conversation roulant à bâtons rompus d’un sujet à l’autre, nous en arrivons aux fruits, décidément très abondants cette année, et aux confitures. Non, désolée, je suis débordée, je n’ai pas le temps de faire des confitures, je trouve plus simple de les acheter et d’ailleurs je n’aime pas beaucoup ça, je n’en mange jamais, ça fait grossir. J’ai récolté un de ces regards de commisération ! C’était bien la première fois de ma vie que quelqu’un me prenait pour une feignasse bonne à rien. Quelle jouissance !
Grain de poivre
Ce blog a très souvent le mérite de me faire réfléchir. Aujourd'hui, mon cerveau examine l'expression "Bon(ne) à rien". Fil de pensée, je me dis que c'est une expression teintée tout à la fois de colère, de dépit, de commisération, et autres sentiments adaptés à une situation précise. Pour un cas général en effet, comment peut-on être "bon(ne) à rien" ? Même la chaise de bois vermoulue peut encore servir de bois pour le feu qui réchauffe dans la cheminée et ses cendres à amender la terre des rosiers ou des hortensias par exemple !
Rédigé par : Elle 50 | 27 octobre 2010 à 08:35
Une maison dans le Marais avec 9 enfants? Mais comment font-ils? Qu'est-ce que ta nouvelle amie aurait jeté comme regard sur moi qui n'ait qu'un enfant et qui n'a jamais fait une confiture de sa vie...
Rédigé par : Natalie | 27 octobre 2010 à 11:14