On se sent toujours un peu propriétaire
de la maison où on a passé une partie de sa jeunesse, ses étés d’enfant et d’adolescent,
même quand le jeu des héritages vous en a écarté. Propriétaire des souvenirs,
des odeurs, des lumières, de la course des nuages dans les arbres. J’en ai eu
le témoignage récemment. A l’occasion d’un mariage toute une parentèle était
rassemblée dans une de ces propriétés dites de famille. Une cousine montrait même
la fenêtre de la chambre où elle était née. Ca n’est pas rien la chambre où l’on
est né. Et tous d’évoquer leurs grands-parents, leurs parents, le bon vieux
temps et tout et tout. Tout juste si les actuels et bien légitimes occupants et
propriétaires ne faisaient pas figure de squatteurs !
Grain de poivre
Il en va ainsi des souvenirs d'enfance, c'est très vrai, mais les actuels légitimes propriétaires des biens ne devraient pas nous apparaître comme des squatteurs : ce n'est pas parce que l'on habille Jacques que l'on deshabille forcément Paul. Ainsi, ils ne peuvent nous enlever nos propres souvenirs et nos émotions, et d'autre part, ils sont souvent très heureux que quelqu'un puisse leur raconter la vie "avant".
Rédigé par : Elle 50 | 15 juin 2010 à 09:54
Il m'est effectivement arrivé de retrouver des maisons d'enfance, et généralement leurs actuels occupants sont heureux d'ouvrir leurs portes et curieux de savoir "comment c'était avant".
Rédigé par : Dominique | 18 juin 2010 à 16:16