Sacré Johnny ! Et moi qui
croyais que c’était la cocaïne Finalement c’est l’alcool. Pour en être au
délirium tremens, il faut qu’il soit drôlement imbibé.
Sacré Johnny ! Et moi qui
croyais que c’était la cocaïne Finalement c’est l’alcool. Pour en être au
délirium tremens, il faut qu’il soit drôlement imbibé.
Grain de poivre
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— Même que j’aie la télé, je préfère le feu de la cheminée !
— La saucisse, il n’y a qu’au four qu’elle est bien cuite.
— Je sais pas si vous le dites aussi à Paris, mais moi Madame Dubois je la trouve un peu pète-sec.
— Ah, autrefois, j’avais pas honte de la montrer, la marguerite ! Mais maintenant, elle est toute flétrie…
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Quelques jours passés au chu départemental m’ont édifiée sur le coulage qui règne gentiment dans ce type d’établissement. Je sais que ce n’est pas la logistique quotidienne qui entretient le trou de la Sécu, mais quand même. Ca commence avec des plateaux-repas inbouffables (autant mettre les gens à la diète, ça serait nettement plus économique et moins hypocrite) ; certes il n’y a rien de nouveau mais depuis le temps… Ca se poursuit avec une débauche de matériel ébouriffante. En vrac, étiquettes d’identification, pansements high-tech, médicaments, pharmacie, linge, accessoires d’hygiène (ah, les maladies nosocomiales !). On continue avec une négligence ordinaire dont la plomberie défaillante est le meilleur exemple. Mais le plus grave à mes yeux est l’organisation, ou plutôt la désorganisation du travail. Car du personnel, il y en a. Difficile quand on est le patient et qu’on n’a que ça à faire de toute la journée de recenser tous les acteurs du ballet qui se joue dans le service. Ils – ou plutôt elles – vont, viennent et virevoltent abandonnant brusquement des vielles dames nues sur leur lit, se mettant à trois pour pratiquer un ECG ou une glycémie, laissant traîner les plateaux nauséabonds des heures sous le nez du malheureux alité, interrompant tout à trac un questionnaire préopératoire qui ne sera jamais achevé car il y a une urgence quelque part. Parfois, c’est l’obligeance qui fait déraper le planning : « Ah, vous êtes au téléphone, on repassera plus tard. », disent les aides-soignantes. « Vous préférez que je revienne cet après-midi ? », demande le kiné monté tout exprès de sa salle du sous-sol pour remettre un patient sur ses jambes. Etc., etc. Pas étonnant que le personnel soit stressé. Mais plus de dépenses ne résoudra rien. Au contraire.
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Ah les petits coquins ! Ainsi, ils font tous danser l’anse du panier, les Etats de l’UE. Ils l’avaient bien camouflé. L’affaire grecque leur a donné chaud. Finie la rigolade. Il n’y avait que cette pauvre Merkel pour être comme il faut, fourmi pas contente de payer pour les cigales.
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Les voitures modernes sont formidables. Non contentes de vous transporter, elles vous informent en permanence de leurs performances (admirez au passage l’allitération). Mais la mienne, flambant neuve grâce à la prime à la casse, est vraiment exceptionnelle. Elle détient le secret du mouvement perpétuel : plus je roule, plus elle peut rouler. C’est du moins ce qu’annonce l’écran de bord dont l'indicateur d'autonomie est passé de 830 à 920 km. Simultanément pourtant, le voyant de carburant perdait une barrette. Quelle frimeuse cette bagnole !
Grain de poivreCa y est, je me suis mise à Skype. Il faut vivre avec son temps. Mais le moins que l’on puisse dire est que la webcam ne m’arrange pas : teint blafard, poches sous les yeux, rides creusées, traits déformés. L’humilité est décidément une vertu qui accompagne le progrès.
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Au marché du village, on trouve à
boire et à manger mais aussi à s’habiller et même à se sous-habiller. Le rayon
lingerie féminine donne une idée assez exacte de la taille moyenne du
postérieur et de la conversation ordinaire des dames du coin : généreuse
et volubile ! Une telle abondance ne laisse pas de m’ébahir.
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« Un conseiller va vous répondre dans moins d’une minute. » Au bout de la minute : « Un conseiller va vous répondre dans moins de deux minutes. » Les deux minutes sont écoulées : « Un conseiller va vous répondre dans moins de cinq minutes. » Cinq nouvelles minutes s’égrènent : « Un conseiller va vous répondre dans moins de sept minutes. » Bizarrement, j’ai eu le conseiller à la troisième minute de ce dernier délai. En tout, j’ai donc attendu au moins onze minutes (plus le temps des messages), mais j’ai finalement gagné quatre minutes. La vie est belle !
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Les professionnels de l’éolienne se sont offert une pleine page dans la presse nationale pour défendre leur bifteck. Entrepreneurs et syndicats, tous unis pour clamer « Ne sacrifions pas une filière énergétique respectueuse de l’environnement et créatrice d’emplois ! » Songez, 10 000 salariés travaillent déjà dans l’industrie éolienne, ils pourraient être 20 000 dans deux ans et 60 000 en 2020. Un métier si jeune encore dans le paysage économique et déjà menacé… Décidément, la roue de la Fortune tourne plus vite que les moulins à vent.
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Le paternalisme c’est quand le patron propose des avancées sociales auxquelles les syndicats n’avaient pas pensé.
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Pourquoi faut-il toujours que les journalistes qui interrogent des quidams sur leur job le fassent sur le mode plaintif ? Du genre « C’est fatigant, votre métier. Et votre patron, il s’en met plein les fouilles sur votre dos, non ? » Evidemment le type – ou la nana – embraye « Oh oui, mon pauvre Monsieur, je me lève tôt le matin. Et il y a les cadences, je dois tout faire en temps compté. Et le stress ! Je vous dis pas. Tout ça pour un salaire minable. » Et ainsi de suite. Jamais personne n’affirme « Je fais des efforts mais j’ai ma récompense. Quand je vois le résultat, je suis fier. Ca rend service à des tas de gens, etc. » Il faudrait savoir : quand les gens ont du boulot, ils râlent parce que c’est épuisant et quand ils n’en ont pas ils pleurent parce qu’ils sont fauchés. C’est pourtant connu depuis la nuit des temps qu’il faut gagner son pain à la sueur de son front. Parfois, on y trouve de l’intérêt, voire du plaisir, je peux en témoigner.
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Autrefois, du temps où je passais
mes vacances dans les fermes alentours, les vaches avaient des noms :
Blanchette, Mignonne, La Rousse, Gracieuse, etc. Et le taureau aussi, De
Gaulle, Légionnaire par exemple. Aujourd’hui les malheureuses bêtes n’ont plus
que des numéros agrafés à l’oreille. Leur propriétaire il est vrai doit désormais
dénombrer quelques quatre-vingt-cinq têtes tandis que son père n’en comptait
qu’une vingtaine. On comprend qu’on soit à cours d’imagination pour trouver un
sobriquet à chacune. Chez les humains, les noms marchent encore. Pour combien
de temps ? Le numéro SS est un identifiant terriblement efficace.
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Dans la dernière note du blog de Philippe Bilger, Justice au singulier*, on peut lire : « En une de l'édition niçoise du journal gratuit Métro, le 19 mars, était publiée une photographie montrant un homme s'essuyant le postérieur avec le drapeau français. Elle faisait partie des "coups de coeur" du jury d'un concours photo organisé par la FNAC de Nice sous l'égide du "politiquement incorrect" (nouvelobs.com, Le Post). » Evidemment notre procureur est scandalisé et par la photo et par la récompense. Moi aussi. Il déplore qu’on ne puisse punir de tels agissements qui n’ont pas été prévus par le Code. Mais hélas le droit ne peut tout prévoir. Comment Napoléon aurait-il pu prévoir que des homosexuels veuillent se marier ? Comment aurait-on pu imaginer même il y a encore trente ans que des mères porteuses puissent exister ? Qui aurait pu concevoir que des femmes entièrement voilées se promènent dans nos rues ? Et ainsi de suite. Aujourd’hui même naissent des phénomènes qu’aucun législateur n’anticipe et qui poseront de graves problèmes dans l’avenir.
*Justice au singulier: Derrière le drapeau
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La grève menée par la CGT et SUD à la SNCF s’est donc arrêtée sans avoir donné quoi que ce soit aux travailleurs. C’est peut-être le commencement du début de la fin d’un des nombreux soviets dont la France, cette grande démocratie moderne, peut encore s’enorgueillir.
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Il
y a quelques jours mon radio-réveil m’a tirée du sommeil en m’annonçant la mort
d’une artiste centenaire noire dans son appartement du 15ème arrondissement de Paris.
Impossible de me souvenir de son nom ni, malgré des recherches poussées sur
internet, de le retrouver. Cette personne était décrite comme une fervente
militante anticolonialiste. Franchement il faut être complètement maso pour aller s’installer
et demeurer jusqu’à plus de cent ans dans un pays à qui on a tant à
reprocher.
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Qui se souvient de l’accord de Reykjavik signé en 1999 par toutes les puissances occidentales et développées ? Il interdisait, en gros, les éruptions volcaniques chez les signataires au nom de la conservation de la couche d’ozone et de la prévention du réchauffement de la planète. Aujourd’hui, cette convention internationale est battue en brèche dans le pays même qui l’a vue* naître. Et que font les signataires pour lutter contre cette source insupportable de pollution ? Rien. Ils ne rêvent que de rétablir le trafic aérien, Histoire de rétablir la production de CO2.
*Doit-on écrire vu ou vue ? Le Grévisse donne la réponse suivante :
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Le premier chapitre de l’Histoire de France d’Ernest Lavisse, conforme à l’arrêté ministériel du 4 janvier 1894, s’ouvre sur la définition des peuples barbares et civilisés. A cette époque on ne s’encombrait pas de discours politiquement corrects. Cela faisait pourtant plus de cent ans qu’on avait promulgué la Déclaration des droits de l’homme.
II. Qu’est-ce qu’un peuple civilisé ? Un peuple civilisé est le contraire d’un peuple barbare.
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J’ai travaillé pendant vingt cinq
ans dans une caisse de retraite Arrco (la Carcept, caisse professionnelle du
transport routier). Je pense de ce fait pouvoir apporter quelques précisions,
jamais dites, qui permettront aux fidèles lecteurs de Grain de poivre de mieux
comprendre de quoi il s’agit.
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J’ai dû acquérir cet après-midi une nouvelle version de Ciel Compta, le logiciel dont je me sers pour la comptabilité de ma petite entreprise, mon crédit d’utilisation étant arrivé à son terme. Evidemment avant de « réussir ma migration », j’ai passé une heure au téléphone, soulée par une musique d’attente lancinante, et régulièrement lâchée par mes interlocuteurs successifs (Xavier, Laurence, Martin, etc.), avant d’avoir le technicien (Stéphane) qui m’a tirée d’affaire. Mais pourquoi faut-il que les achats informatiques tournent toujours à l’épreuve ?
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Ces mendiantes romanichelles qu’on peut voir assises sur les marches du métro ou sur le trottoir des Champs Elysées, un enfant aux joues salies et abruti de somnifères dans le giron, on les voyait déjà il y a cinquante ans. Aujourd’hui les bébés sont devenus les souteneurs de leur famille et à leur tour…
Ces minettes emperluchées qui sortent de leur mini-cooper qu’elles laissent négligemment en double file avenue Victor Hugo pour sauter acheter une paire de chaussures, on les voyait déjà il y a cinquante ans. Aujourd’hui les demoiselles sont devenues des vieilles dames qui traversent l’avenue sans regarder ni à droite ni à gauche.
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Il y a le boucher Piedevault, le boulanger Bonpain, l’avocat Lavocat, le banquier Lefranc, moins drôles mais plus authentiques que le général de Guerlasse, l’adjudant Tifrice, et les frères Fauderche.
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Avec le printemps revient la saison des mariages. Pour les Japonais le fin du fin est de fêter ça à Paris avec limousine, meringue de mousseline, banquet et photos à l’extérieur. Pour les clichés, le parc Monceau était quasiment une obligation. « Etait » parce qu’il semble que ce jardin soit supplanté par le métro. C’est ainsi que cet après-midi j’ai vu des mariés japonais descendre le grand escalier de la place de l’Opéra pour se faire tirer le portrait en remontant au milieu de la foule des voyageurs. La prise de vue avait dans son insolite fabriqué tout d’une publicité pour déodorant. A chacun son exotisme.
*Mariage
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Ce week-end on lieu les
Rencontres annuelles des musulmans de France au Bourget. A cette occasion, un
des chefs interviewé ce matin sur France Info se plaignait de la montée de l’islamophobie
en France. Interrogé sur la burqa – qu’il préfère nommer voile facial (ah qu’en
termes galants ces choses-là sont dites !) – il annonçait qu’il trouvait
normal que dans certaines circonstances on demande aux femmes de montrer leur
visage mais qu’autrement, c’était leur liberté.
Alors c’est sans doute vrai que
l’islamophobie gagne du terrain. Mais ça n’est pas étonnant. On ne parle que des
musulmans dans les médias, à croire qu’ils constituent la majorité de la
population ; les femmes arabes (donc présumées musulmanes) sont désormais
presque toutes enchifonnées, une véritable provocation visuelle. Alors si on
veut éviter qu’il y ait un jour des ratonnades induites par l’exaspération des
indigènes, il vaudrait mieux arrêter de les saouler avec l’islam et interdire
absolument le voile intégral où que ce soit à l’extérieur du domicile.
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Comme le disait Georges Marchais, il faut prendre l’argent là où elle est, dans la poche des riches. L’ennui est que quand on cherche à les ponctionner les riches planquent illico leur fric à l’étranger. Alors, pour que tout le monde y trouve son compte, il vaudrait peut-être mieux, au lieu de maintenir le bouclier fiscal, inciter les riches à dépenser en France le maximum de pognon. Par exemple les sommes consacrées à donner des fêtes magnifiques où le champagne coulerait à flot avec gueuletons bios, feux d’artifice et autres spectacles, seraient défalquées de l’impôt. Les robes de grands couturiers français bénéficieraient du même régime comme la construction de palais, la restauration de châteaux historiques ou l’acquisition d’œuvres d’art made in France et de yachts de croisière construits du côté de La Baule. Les riches sauraient où passe leur blé et ça ferait tourner l’économie. Les pauvres (et les intermittents du spectacle) trouveraient des emplois et du coup le seraient moins. C’est pas très compliqué. Ils manquent vraiment d’imagination au gouvernement.
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Ce matin, pas d’Aurore au kiosque, il a fallu acheter Le Figaro et ses annexes dont Madame Figaro. Un numéro entièrement dédié à Carla Bruni-Sarkozy présentée comme le rédacteur en chef occasionnel. Eh ben, dis-donc, moi qui ai été rédacteur en chef pendant vingt cinq ans (d’une modeste revue certes, mais quand même, un vrai truc vendu à 70 000 abonnés payants), j’ai découvert en quoi consistait le métier : se faire photographier sur toutes les coutures, sous son meilleur jour pour illustrer l’étendue de ses vertus. Le comble du grotesque. Plus flagorneur que ça, on meurt. Quand on pense qu’on peut la voir à poil en deux clics sur Internet, on croit rêver. Si c’est comme ça que Nicolas compte aller à la pèche aux électeurs, c’est que ça va encore plus mal qu’on ne croit.
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Les audioguides sont une invention vraiment pratique. Ils évitent de se tordre le cou au rythme des commentaires d’un cicerone et permettent de visiter musées et expositions à son train. Mais comme leurs homologues en papier qui doivent être relus avant d’être imprimés, les audioguides ont besoin d’être réécoutés et corrigés. Ca éviterait des horreurs du genre « il périssa », consacration et Laocoun au lieu de Laocon (comme Ducon) pour Laocoon, ainsi que j’ai pu l’entendre au musée du Vatican.
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Journaliste, conseil en communication institutionnelle. Cavalière. IEP Paris.
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