A quoi servent les syndicats ? Moi qui ai été de longues années responsable syndicale (CFTC), je peux vous répondre « à défendre les travailleurs ». Mais depuis hier soir leur rôle a cru considérablement. Ils sont devenus l’opposition constructive dont le pouvoir exécutif a besoin pour obtenir l’adhésion populaire à ses orientations. Le 18 février, Nicolas Sarkozy va réunir les partenaires sociaux (patrons et salariés) pour discuter des mesures qu’il envisage pour faire face à la crise. Certaines de ces pistes sont effectivement d’ordre social mais pas toutes. Ainsi, agir sur les tranches d’impôt ne relève pas du dialogue social et doit être entériné par le pouvoir législatif. Dans un pays normal en butte à la situation que nous traversons c’est à l’opposition politique, au Parti socialiste donc, que NS aurait dû dire « Chiche, cherchons ensemble des solutions ! » Mais le PS qui n’a dans son corbillon que des critiques systématiques et stériles est incapable d’être un interlocuteur valable, embourbé qu’il est dans son marasme.
Grain de poivre
Tout le monde dit que Nicolas Sarkozy n'a rien proposé pour les plus bas salaires, les plus touchés par la crise, qu'il veut la concertation avec les syndicats, ce qui me semble une bonne approche afin de traiter l'affaire au plus près. Un comble : on lui reproche de n'avoir rien décidé ! Or, ses décisions auraient été systématiquement critiquées, ne serait-ce que parce qu'elles seraient venues du fait du prince ! Parce qu'il aura "mouillé" les syndicats, si ces derniers apprécient avec mesure les solutions pour faire avancer les choses, effectivement les syndicats seront l'opposition la plus "crédible" (je ne trouve pas le mot !). Mais Grain de Poivre est certainement suffisamment futée pour comprendre ce que je veux dire !
Rédigé par : Elle 50 | 06 février 2009 à 22:28
J'ai été ébahi d'entendre en effet que le gouvernement allait se réunir avec les syndicats pour sortir la France et ses habitants d'une crise ... qui plus est : mondiale ! Cette façon de faire est ébouriffante, mais je vois que peu de gens (peu de de journalistes) s'en émeuvent. Les syndicats ne sont représentatifs que des quelques 7 ou 8% de salariés et encore sont-ils du secteur protégé (EDF, Education, SNCF...). Ils ne sont pas l'interlocuteur pour résoudre ou atténuer la crise (mondiale, je répète). Les députés, les sénateurs, élus dans des conditions strictes (qui vérifie le système électoral syndical ?) sont hors course, hors concours, hors sujet ? Mais alors, ils sont payés (cher) pour quoi, puisque quand il y a urgence nationale grave, ils sont invités à rester couchés ?
Rédigé par : Grincheux Grave | 10 février 2009 à 12:34