Reportage très intéressant hier matin sur Mayotte (France Inter) malgré tous les efforts de la journaliste qui s’est donné beaucoup de mal pour faire dire aux indigènes ainsi qu’à tous les clandestins qui, on se demande bien pourquoi, fuient Anjouan, leur terre d’origine, que la France les traitait indignement. En tout cas, elle n’a pas pu museler un fonctionnaire qui affirmait sa fierté d’être français. Fier d’être français, il faut aller loin pour trouver des gens qui le soient. C’est comme pour le mariage. Il n’y a plus que les prêtres catholiques et les homosexuels pour vouloir à toute force convoler.
Grain de poivre
Pour les prêtres, c'est ce qu'affirmait Mme de Vilmorin du temps de Malraux.
Actuellement est-ce eux qui réclament le droit au mariage (reconnu à leurs confrères de rite oriental), ou une certaine opinion, au mieux indifférente ou agnostique, qui prétend vouloir faire leur bonheur et, à cette occasion, "ringardiser" la règle du célibat ?
Rédigé par : AP 15 | 07 mars 2011 à 23:24
Je transmets à Grain de Poivre le commentaire de mon curé sur le mariage des prêtres tel qu'il l'a fait paraître sur son blog :
"Comme je viens de le lire sur le padreblog, y en a marre de tous ces gens qui veulent absolument nous marier, nous les prêtres. En quoi cela peut-il géner ceux qui ne sont pas concernés que nous soyons célibataires ?
Les journaux aiment faire leurs « une » sur la vie cachée de ces prêtres qui vivent avec une femme, les sondages nous disent qu’une majorité aimerait que nous soyons mariés, et vous voyez bien, il y en a plein qui partent pour se marier ! Plein ? Pas si sur…
Mais vous savez, quand même, un prêtre marié comprendrait mieux les couples et les familles. Ok, mais alors il faudrait que nous soyons également et simultanément jeunes, bébés, vieillards, malades, chomeurs-directeurs de PME-fonctionnaires-agriculteurs, athés, hyper cathos, papophobes et papophiles, pauvres, riches, bourgeois… Et quoi encore ? Et quid des divorcés alors ?? Ilm faudrait que je devienne prêtre marié-divorcé…. Le degré de compréhension se mesure-t-il dans le fait de vivre dans la même situation ou dans la capacité d’écoute et d’empathie ?
Mais vous savez, quand même, un prêtre marié ne pourrait plus être pédophile. Parce que bien évidement, ce crime est réservé aux prêtres-célibataires-sans enfants ! Les humoristes (qui ceux-là, ne me font plus rire du tout) en sont convaincus. Mais malheureusement, d’honorables pères de famille et d’époux attentifs en sont également coupables !
Et puis, vous savez, quand même, un prêtre marié ne sombrerait pas dans les angoisses de la solitude.
Mais arrêtez donc ! Je suis un prêtre célibataire et heureux de l’être, comme la plupart de mes confrères. Nous avons fait un choix. Il y a 21 ans pour moi lors de mon ordination diaconale. J’ai pris le temps de murir cette décision, j’ai vu mes meilleurs potes et amies d’enfance se marier et construire leur famille. Bien sur que cela me posait question parce que tout choix est aussi renoncement, et alors, est-ce pour autant invivable ? L’Eglise ne me demande pas l’impossible. Quand j’ai dit OUI, ce fut aussi avec ces quelques mots : AVEC LA GRACE DE DIEU….
Tout choix est don. Et je sais que mon célibat est signe pour le monde d’aujourd’hui. Et je sais qu’il n’est pas plus difficile à assumer que le mariage et l’accompagnement de ses propres enfants. Bien sur que nous connaissons de moments plus difficiles. Mais je ne crois pas que cela nous soit réservé. Il en est de même pour chacun et chacune d’entre nous.
Comme prêtre, tu seras le frère de tous et le père de quelques uns. Je cite encore cette parole du Père Fihey lors de mon ordination sacerdotale en juin 91. Depuis 20 ans, je rends grâce à Dieu d’avoir pu vivre cette double dimension de mon ministère. Frères de celles et ceux qui me sont confiés et avec qui je chemine, père de quelques uns parce que sans doute ai-je pu marquer tel ou tel d’une manière particulière, comme d’autres prêtres ont pu marquer ma vie de jeune et d’ado.
Non, nous ne sommes pas des hommes seuls !
Oui, nous sommes des hommes heureux. Et grand merci à l’Eglise d’avoir été le relais de ce qui reste, quand même et essentiellement, un appel du Seigneur à le suivre, jusque dans ce célibat choisi !"
Ca change un peu l'angle de tir, non ?
Rédigé par : Elle 50 | 08 mars 2011 à 08:51
Mes deux commentateurs vont dans le même sens et je partage leurs vues.
Rédigé par : Grain de poivre | 08 mars 2011 à 09:48