Doit-on ou non faire redoubler les enfants ? La
question, comme le monstre du Loch Ness, refait périodiquement surface.
D’ailleurs dans la manie contemporaine de masquer la réalité pour qu’elle ne
soit pas trop dure, on doit désormais dire « maintien » et non
redoublement. De toute façon, comme le faisait remarquer un de mes professeurs
de français, ce mot est impropre car il signifie qu’on triple puisqu’on double
une deuxième fois… Mais positivons ! Pour ma part j’ai redoublé
(doublé ?) la quatrième et c’est franchement ce qui a pu m’arriver de
mieux. Il est vrai qu’entrée en sixième à neuf ans je n'en avais que onze au début de ma première quatrième et que j’étais complètement larguée. A
partir de ce redoublement j’ai enfin été à l’aise en classe alors qu’auparavant je vivais dans la terreur des mauvaises notes qui me pendaient au nez et qui ne
manquaient pas de déclencher les réprimandes de mes professeurs et les sévères
punitions de mes parents. Par la suite, je n’ai plus jamais rencontré de
difficultés scolaires. Alors, le redoublement, je suis pour.
Rien ne sert de courir, il faut partir à point : plutôt que de doubler une classe, n'est-il pas plus sage de laisser l'enfant profiter de son enfance ?
Les scolarités "forcées" (comme dans les serres de jardinage) au motif que les enfants sont plutôt doués, éveillés, dégourdis, mûrs pour leur âge (?) aboutissent souvent à l'échec scolaire passé le cycle primaire.
Doubler une classe devient inévitable dans le meilleur des cas et ce "dans l'intérêt de l'enfant".
L'enfant en question, comment prend-il la chose ? Est-il parfaitement heureux de voir ses copains passer allègrement dans la classe supérieure ? A-t-il besoin de cette "vexation" ?
Les enfants d'aujourd'hui vont vivre cent ans... Laissons-les jouer (ce qui ne veut pas dire s'abêtir), entrer à l'école à l'âge voulu, profiter de leur insouciance quand il en est encore temps : la vie d'adulte sera bien longue et ils auront sûrement l'occasion de démontrer leurs capacités !
Sans compter qu'ils auront dans leur besace une forme "d'esprit d'équipe", et du temps pour aider ceux qui comprennent moins vite qu'eux et, pourquoi pas, acquis aussi des amitiés solides et durables ? Le grand âge venu, alors que s'efface la mémoire immédiate, ils se remettront en mémoire les jours heureux de leur scolarité...
Rédigé par : Elle 50 | 06 juin 2007 à 09:34
Je ne pense pas qu'il faille voir ton redoublement sous cet angle-là. Si tu n'avais pas eu d'année(s) d'avance, tu n'aurais probablement pas redoublé ni moi non plus d'ailleurs. Le redoublement est une arme à double tranchant. Il est difficile de savoir si l'élève s'en servira de tremplin ou s'il s'enfoncera dans l'échec scolaire.
Rédigé par : Florence | 11 juin 2007 à 22:24
En l'occurence ça m'a délivrée. Et pourtant quand la décision du conseil de classe est arrivée à la maison, j'ai pris une sacrée trempe !
Rédigé par : grain de poivre | 11 juin 2007 à 23:39
Quand j'étais prof, à la fon de chaque année, on se demandait à qui accorder le privilège de redoubler...Et, ce qui peut paraître paradoxal, on faisait redoubler les "bons élèves", c'est à dire ceux à qui une nouvelle année dans la même classe pouvait profiter. Les cancrissimes, on les faisait passer afin qu'ils quittent le collège au plus vite...(pour faire quoi ? c'est une autre histoire !)
Je pense qu'un redoublement doit s'envisager comme une nouvelle chance donnée, une marque de confiance envers l'élève et non comme une punition sadique !
Rédigé par : le phénix | 15 juin 2007 à 20:42
C'est bien mon avis.
Rédigé par : grain de poivre | 15 juin 2007 à 21:16