Je réponds au commentaire d’Elle50 sur ma note
« Redoublement » d’hier.
On se demande en effet ce qui peut conduire les parents à forcer leurs enfants comme une plante de serre. J’ai marché à onze mois. J’ai su lire à tout juste cinq ans, j’ai fait ma première communion à six, je suis entrée en sixième à neuf, grâce au redoublement je n’ai eu mon bac qu’à 17. J’ai terminé mes études supérieures et je me suis mariée à 21. A 23 ans j’avais deux enfants. Depuis toujours je cours et je continue à courir, le pli ayant été pris depuis le début. C’est plus fort que moi. Je n’en suis pas fière, il n'y a vraiment pas de quoi. J’ai été conditionnée.
Grain de poivre
Il était d'usage courant à notre génération que l'on veuille que les enfants soient des adultes avant l'âge : pour démarrer plus vite dans la vie ? Pour flatter l'honneur de la famille ? Pour être sûr d'intégrer telle école avant la limite d'âge ? Les raisons sont sans doute multiples.
Françoise Dolto a apporté une large contribution à l'éducation en développant l'un de ses thèmes favoris : l'enfant est déjà une personne à qui l'on doit porter attention et respect...
Toujours est-il qu'il faut reconnaître à ce procédé d'éducation "forcée" qu'il a contribué à nous rendre très vite autonomes et,trente glorieuses aidant, il n'était pas rare d'avoir quitté le nid familial avant d'avoir vingt ans, même en poursuivant ses études, jobs et baby-sittings aidant...
Aujourd'hui, les Tanguy sont légions, la faute (?) reposant tout autant sur le coût de la vie que sur les cinq ans de retard (à peu près) que les jeunes d'aujourd'hui ont par rapport à notre génération comme je l'ai constaté lors des multiples interviews réalisés en lycées. Un autre débat s'ouvre déjà...
Rédigé par : Elle 50 | 07 juin 2007 à 13:56