Grain de poivre

Belle jeunesse

Mais non il n'y a pas que des voyous. Il y a même des jeunes très bien. Et figurez-vous qu'on nous les montre. Hier soir par exemple sur la 3, on a assisté à un concours entre  apprentis cuisiniers. Le plus intéressant n'était pas le côté scolaire (quoique), mais leur application, leur désir de bien faire, de réussir, leur respect vis-à-vis des maîtres, leur camaraderie aussi. Le lauréat, Raphaël, avait pourtant fait sa tête de lard tout au début, pas question de raser sa sempiternelle barbe de trois jours. A la fin, il n'y pensait même plus.
Autrement plus rafraîchissant que les triturations intellectuelles et politiques de Sartre et Beauvoir au même moment sur la 2.

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Remédiation

Au collège de Montceau-les-Mines c'est machine arrière toute. Alors qu'enfin on commence un peu partout à s'interroger sur les scories de Mai 68 ici on en rajoute. Plus de note aucune pour les élèves de 6e. Ca pourrait les traumatiser, leur estime de soi en prendrait un coup. Dixit le corps enseignant. Parce que les enfants quand on les interroge disent que quand même les notes ça aide à se situer.
Les professeurs donc ne donnent plus qu'une appréciation. Si ça ne va vraiment pas, on convoque les parents. Pourtant rédiger une appréciation et convoquer les parents n'ont jamais empêché de mettre une note.
Des adjoints d'éducation (il se peut qu'ils s'appellent différemment, je n'ai pas eu le temps de noter) donnent aux élèves faibles - qui existent quand même - des  répétitions. Ca s'apppelle la remédiation.
Il fallait le trouver. La cuistrerie donne vraiment une idée de l'infini.

P. S. L'ennui est que les pauvres enfants remédiés se trouvent ipso facto stigmatisés.

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Note de vie scolaire

Voici qu'on ressuscite la bonne vieille note de conduite. Evidemment, on lui trouve un nouveau nom, conduite ça fait vraiment trop vieux jeu. La conduite (bonne en plus) ne fait pas partie de la modernité pour parler comme nos cuistres. Mais bon, ne crachons pas dans la soupe. L'initiative part d'une volonté de remettre de l'ordre dans les collèges, preuve que rien n'est perdu.
Las, les chers professeurs, premières victimes pourtant de la mauvaise éducation des élèves, n'en veulent pas : pensez, une telle note est discriminante et puis ça va leur prendre du temps... Avant 1968 la note de conduite ne donnait d'états d'âme à personne. Si j'ai bonne mémoire c'est le surgé qui l'établissait en conseil de classe avec l'ensemble des professeurs. La mienne a souvent été peu glorieuse, je savais parfaitement pourquoi. Ca ne m'a pas traumatisée.

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