Passé le premier moment d’exaspération et de rejet, on comprend pourquoi les Russes sont sans-gêne, ivrognes, braillards, bâfreurs, dépenaillés, barbares. Pendant quatre vingts ans, ils ont été prolétarisés, contraints de vivre dans des conditions telles que celui qui ne bousculait pas ses semblables signait sa perte. Quand on vit entassé à trois ou quatre familles dans un appartement collectif dont personne ne voudrait chez nous, il faut gueuler et terroriser les autres pour avoir accès qux chiottes le matin avant les autres. C’est la loi du plus fort. Dans ces conditions, toutes les règles du savoir-vivre minimal ont été perdues, oubliées. La génération active qui gagne aujourd'hui de l’argent avait dix ans au moment de la chute du communisme. Comment aurait-elle pu déjà réinventer ex nihilo un code social civilisé ? Combien de temps faut-il à un peuple pour reconstituer des règles et des coutumes qui rendent la vie commune supportable ?
Bien vu !
Rédigé par : nora | 18 février 2012 à 08:29
Combien de temps etc. ?
Mieux vaut tsar que jamais !...
Rédigé par : Dominique | 21 février 2012 à 20:02