C’est à chaque fois la même chose. Je ne sonde pas les reins
et les cœurs mais je m’étonne. Il y a peu de personnalités non juives ou non
musulmanes qu’on enterre sans un passage par l’église. Généralement, c’est à
cette occasion qu’on apprend qu’elles ont été baptisées car rien dans leur
existence n’a trahi une piété quelconque. Souvent même, elles ont été au
premier rang des ardents supporters de la laïcité à la française, voire aux
avant-postes de l’anticléricalisme. Mais là, en cette circonstance, personne,
même pas le pire des bouffeurs de curés, ne trouve à redire. Jusqu’à un certain
point quand même. Ainsi, aucun jacasseur radiophonique ou télévisuel ne parlera
de cérémonie catholique, cet adjectif arrache décidément la bouche ; cérémonie
religieuse est moins douloureux.
Grain de poivre
Esprit d'impertinence, j'aime.
Donc je linke !
T.
Rédigé par : Toréador | 07 juin 2008 à 01:18
J’ajouterai pour ma part qu’en lisant les avis de décès dans mon quotidien régional ,il est possible de déceler l’intensité des sentiments religieux des défunts et aussi de leurs familles qui font rédiger ces avis de décès. Et sur ce détail à peine perceptible je me suis trouvé en phase avec un responsable des Pompes Funèbres locales. Il faut saisir la nuance entre « Les obsèques seront célébrées le ...(tel jour) à ... (telle heure) en l’église de... (telle ville ou village) » et « Les obsèques religieuses seront célébrées le...à...en l’église de... » .
Il va de soi pour des chrétiens pratiquants que des obsèques célébrées dans une église ou un temple sont de facto des obsèques « religieuses » et qu’il n’est pas nécessaire,par conséquent, d’insister sur ce point lors du rédigé d’un avis de décès.
Rédigé par : dab | 07 juin 2008 à 11:05
A moins, dab, de vouloir "économiser" un mot ? J'ose imaginer que certains ont cette idée en tête ! Les convenances, d'accord, mais puisque là, on peut gratter quelque chose...
Rédigé par : Elle 50 | 07 juin 2008 à 23:16
En cas d'obsèques rendues publiques en raison de la personne du défunt ou des circonstances de la mort, la presse n'hésite pas, à ma connaissance, à donner qq détails sur le nom de l'église ou du prêtre chargé de l'homélie.
Exemples récents : Yves Saint Laurent, collégiens de Margencel.
Rédigé par : 6ème A 6 | 08 juin 2008 à 22:57