La scène se passe à la pharmacie.
– Bonjour Madame. Je voudrais des pastilles Strepsils, s’il
vous plaît.
– Lesquelles ? Il y a plusieurs parfums et elles sont
plus ou moins fortes.
– Aucune idée. C’est pour mon mari. Il m’a demandé de lui
acheter des Srepsils mais il n’a rien précisé.
– Il a très mal à la gorge ?
– Hé ! Il se plaint.
Rire de la pharmacienne et des femmes présentes. Les hommes eux
sont complètement imperméables à ce genre d’humour. Va savoir pourquoi.
Grain de poivre
C'est sûr, ça ?
Rédigé par : Elle 50 | 08 mars 2008 à 23:34
C'est très simple. Autrefois, les filles de notaires épousaient des officiers. Les officiers faisaient la guerre, des enfants, des tas de choses et le soir venu, recru d'épreuves, le cuir tanné par des soucis, parlaient à leurs femmes. Généralement pour se plaindre. Et les femmes pour qui, objectivement, leurs maris étaient des rois, les plaignaient de tout leur coeur comme une reine qui s'abaisse pour prendre son roi, son enfant, dans son giron et lui donner l'espace d'un instant ce quart d'heure de régression affective auquel tout homme normalement câblé à droit.
Cet ordre a disparu. Par une subversion inouie, les filles de notaires vont désormais n'importe où. Elles font du e-commerce par exemple ; armées, casquées, hérissées de recettes à succès, elles tiennent la dragée haute à leurs compagnons, elles pensent comme les magazines qui eux ne pensent pas que la tendresse fasse vendre.
Rédigé par : Suave Uxor | 11 mars 2008 à 11:01
Faudrait peut-être revoir le film "Et la tendresse ? Bordel", dans lequel un couple démontre que la tendresse, c'est la force ?
Je pense que la notion-même de tendresse est trop souvent passée aux oubliettes, presque comme si c'était un sentiment honteux !
Rédigé par : Elle 50 | 11 mars 2008 à 12:13