En semaine on peut faire ses courses tranquillement, il n’y a pas foule dans les grands magasins. Me voilà donc à l’étage décoration, un désert peuplé de canapés, d’abat-jour et de pentes de tissu. Je cherche une vendeuse. Ah tiens, voilà quelqu’un derrière cette caisse, pas de pot le quelqu’un est au téléphone et, à en juger par ses mimiques, semble en avoir pour un bout de temps. Je bats en retraite et explore la place. Personne. A se demander si on veut vendre quelque chose dans cette baraque. Voilà dix bonnes minutes que j’erre quand j’entends du bruit dans un cagibi, une vendeuse est en train d’emballer un cadeau. Je tiens enfin ma planche de salut : « Bonjour Madame, je cherche un renseignement… » « Vous voyez bien que je suis occupée, je vous répondrai quand j’aurai fini avec ma cliente. » Mais ma parole, c’est moi qui vais me faire engueuler ! Résignée, je patiente en tripotant les étoffes. Une autre cliente se pointe. Ah non, elle ne va pas me passer devant tout de même. D’une manœuvre habile je reprends ma place au premier rang, prems’. La vendeuse revient, ça y est, à mon tour être sa cliente. Je vais en profiter et prendre tout mon temps.
Grain de poivre
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