J’ai examiné avec beaucoup d’attention la première photo de
Sarkozy dans son bureau présidentiel de l’Elysée parue dans le Figaro de ce
matin. Autant vous le dire tout de suite, elle m’a rassurée. Je sais enfin que notre président est à son poste de travail avec tout ce qu’il lui faut pour faire
du bon boulot : deux pots à crayons, deux lampes à six ampoules pour y voir bien clair,
des encriers (ça de nos jours je me demande à quoi ça peut lui servir), une
garniture en maroquin, des boîtes à tiroirs, un buvard, un bloc-notes, un
répertoire à spirale, quelques bibelots, deux grosses zapettes, un téléphone
portable. Derrière on aperçoit des photos encadrées, Cécilia, le général de
Gaulle, deux groupes, un bébé dans les bras d’un jeune garçon et sans doute de
leur père, bref une ambiance familiale et paisible très bon chic bon genre. Deux
détails me troublent cependant. Notre président téléphone d’un poste fixe qui
l’est désespérément. On le voit rivé à son siège par un fil en tire-bouchon qui
a en plus l’air d’être trop court. Il ne peut même pas se lever pour parler en
regardant par la fenêtre, ce qui est pourtant une attitude des plus favorables à
l’épanouissement des grandes idées. Et pas l’ombre d’un ordinateur, même
portable… J’y suis, c’est parce qu’il ne fait que poser. Ouf !
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