Cet après-midi à la radio l’auteur à succès Marc Lévy expliquait à qui voulait bien l’entendre (dont votre fidèle Grain de poivre qui, si ça ne lui plaisait pas, n’avait qu’à écouter autre chose) qu’il avait eu la chance de rencontrer Spielberg, la chance d’avoir été bénévole à la Croix-Rouge, la chance d’avoir travaillé dans la Silicon Valley à ses débuts, la chance d’avoir dirigé un cabinet d’architecte sans être architecte, la chance d’avoir une compagne formidable, la chance d’avoir un fils épatant, la chance d’être à l’aise financièrement. J’en oublie. Mais c’est quand même curieux cette manie qu’on les gens qui réussissent de mettre leur succès sur le compte de la chance. Comme s’ils en avaient honte. Comme si ce n’était pas politiquement correct d’atteindre la notoriété ou la fortune par ses propres talents.
Grain de poivre
Je n'ai pas écouté cette émission, mais si c'était tout simplement une question de tempérament, d'optimisme ? Voir la bouteille à moitié pleine ? Alors, dans ce cas, à l'opposé, un pessimiste dirait qu'il n'a pas eu de chance, qu'il a dû travailler à la Croix Rouge,dans la Silicon Valley,que sa compagne est sans doute formidable mais que c'est trop beau, pas pour lui, que son fils est sans doute épatant mais qu'il ne le connaît pas vraiment, que bien sûr il a du fric mais qu'est-ce qu'être à l'aise financièrement ? En plus,le discours d'un pessimiste ne passerait peut-être même pas sur les ondes !
Rédigé par : Elle 50 | 03 mai 2007 à 23:17
Non, non, ce n'est pas Marc Lévy en particulier. Ce "J'ai la chance de" est très répandu. Ce ne sont pas ces faux chanceux qui sont optimistes mais Elle 50.
Rédigé par : grain de poivre | 04 mai 2007 à 09:44