Ce soir à la télé on instruit le procès de Staline, cet affreux tyran. Il est bien commode Staline. Parce que, comme chacun sait, ce n’est pas le communisme qui est condamnable mais ceux qui l’ont dévoyé. Comment expliquer autrement que, chez nous, en France, le pays des droits de l’homme, le Parti communiste ne soit pas stigmatisé pour son totalitarisme à l’instar du NSDAP ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/NSDAP
http://fr.wikipedia.org/wiki/Staline
Grain de poivre
La différence entre l'horreur communiste et l'horreur nazie c'est que la première fait le mal en proportion de l'espoir suscité et la seconde à la mesure du passé de ses victimes. Janus aux deux fronts, faisant tantôt table rase du passé oour se pencer vers l'avenir, tantôt coupe pleine des humiliations ressenties pour se retourner vers le passé, le Mal a plusieurs visages. Ces deux là à coup sûr. Mais il est unique. Mon nom est "Légion" dit l'esprit mauvais à Génésareth.
Savoir que l'adversaire est masqué et surtout - ruse suprême - qu'il n'a pas qu'un seul visage est le début de la sagesse.
Alors maintenant pourquoi n'y a t' il pas eu un Nuremberg du communisme? Tout d'abord on peut remarquer que Nuremberg en 1945 n'a pas réglé pour l'éternité les tentations d'expliquer par le choix d'un bouc émissaire les malheurs du monde. On peut donc douter que la condamnation d'une doctrine, le marxisme, écarte la résurgence des utopies du partage.
Ensuite, fondamentalement, parce que l'espoir, même dévoyé, est plus humain et plus respectable, contient plus de germe de Vérité, que la nostalgie. Voir supra.
Aux yeux de beaucoup, le futur a plus d'avenir que le passé... Et qui de nous - qui a souffert - ne sent pas la part de Vérité contenue dans cette maxime?
Sans pouvoir être tout à fait rejetés dos à dos, Espoir dévoyé (car une vérité dévoyée peut contenir encore un peu de vérité...) et Nostalgie destructrice (dont on est sûr de sa parenté étroite avec la mort) sont pourtant dans le même bateau : celui de la mort. Sans gouvernail, ne sachant discerner faute de la lumière du Maître l'espoir de l'espérance, le passé du néant.
Le Seigneur, Maître de l'Histoire, tolère inexplicablement à deux des visages d'une Humanité sans Maître de se reformer sans relâche. Il offre aussi chaque jour tout aussi mystérieusement à l'homme bon l'occasion de choisir un chemin bon.
Rédigé par : Camino | 20 mars 2007 à 10:05