Les parents d’Elizaveta Delibach ont été exilés en Sibérie puis exécutés en 1937. Pour qu’elle puisse néanmoins trouver sa place dans la société soviétique, sa tante qui l’a recueillie l’incite à entrer aux Pionniers puis au Komsomol. Elle triche sur la situation de ses parents, leur état d’ennemis du peuple s’il avait été connu l’aurait chassée de l’institution, voire envoyée en camp. Elle témoigne : « La peur me terrassait : elle remontait à l’arrestation de mes parents quand je m’étais retrouvée toute seule. La peur du monde extérieur, la peur de tout et de tout le monde. J’avais peur du moindre contact, si jamais on me posait une question sur ma famille. Rien n’était plus effrayant qu’une réunion du Komsomol où l’on posait toujours des questions sur les origines. »
In Les Chuchoteurs d'Orlando Figes chez Denoëil
A recommander à Jean-Luc Mélanchon qui semble ignorer tout de ce genre de question...
Rédigé par : adamastor | 15 mars 2012 à 23:50
A lire aussi:
- J'ai choisi la liberté de Kravchenko, mais il n'existe plus qu'en occasion.
- Le vertige et le ciel de la Kolyma d'Evguenia Guinzbourg.( Seuil)
Rédigé par : Le Nain | 16 mars 2012 à 09:26