Au milieu de toute la glose provoquée par les primaires des différents partis en vue des présidentielles de 2012, il est un aspect – essentiel – dont personne n’a encore jamais parlé. L’hyper-présidence. Je ne voudrais pas vous infliger un cours de droit constitutionnel mais tout le monde a pu constater que NS avait une lecture différente du rôle du président de la République que ses prédécesseurs. Avec lui le job est devenu beaucoup plus exposé mais beaucoup plus rigolo. Or aucun futur candidat à la candidature ne confesse le type de président qu’il entend être : un président tout court, à l’ancienne (comme la moutarde ou la baguette de pain), ou tendance. Dans la version primitive, la politique est effectivement menée par le Premier ministre. Il faudrait alors que les impétrants disent qui ils nommeraient à ce poste. C’est le seul moyen que nous aurions de savoir le sens dans lequel le pays serait mené. Mais comment avouer qu’on rêve d’être un hyper-président après avoir tant tapé dessus ?
Grain de poivre
L'analyse de Grain de poivre sur la "version primitive" est, je le crains, démentie par la réalité. Je le renvoie à l'ouvrage de Jérôme Perrier "Michel Debré" (Ellipses, éd.).
Rédigé par : Croix-Rousse | 04 mai 2011 à 22:19