Lors du tremblement de terre et du tsunami suivis des pépins nucléaires que l'on sait, l’attitude des Japonais a fait l’admiration des Français. Quel peuple, quelle solidarité, quelle dignité dans l’adversité ! Ah, ce n’est pas en France qu’on rencontrerait de telles vertus ! De toute façon, c’est bien connu, nous sommes nuls. Je ne veux en rien minimiser les mérites des Nippons mais enfin quand j’ai appris que leur Premier ministre, celui qui porte un blouson bleu mal coupé digne de la Chine de Mao, avait attendu trois semaines pour visiter les lieux du désastre, j’ai été interloquée. Quoi, trois semaines ? Imagine-t-on ce qui serait arrivé à Fillon s’il avait attendu aussi longtemps pour réconforter les malheureux catastrophés, même avec un blouson tirebouchonné. Mais il aurait été lapidé ! Alors je me demande si les Japonais ne sont pas tout simplement extrêmement passifs et fatalistes.
Grain de poivre
Est-ce que les Japonais n'ont tout simplement pas l'habitude d'être assistés ? Nous ne les avions pas entendus se plaindre de cette non-visite jusqu'à ces jours derniers d'ailleurs. Lors d'un reportage à la télévision qui interrogeait des couples mixtes (un Français, une Japonaise ou l'inverse), il apparaissait que le Français mettait en doute les informations données par le gouvernement et voulait quitter le secteur, tandis que la Japonaise faisait confiance et ne se posait pas trop de questions. D'où le dilemne des couples : partir ou non ? Il apparaît donc que les mentalités sont différentes : nous exigerions la présence d'une autorité de haut niveau qui vienne "voir", quitte à mes mettre en doute les dispositions qu'elle prendrait, les Japonais semblent juste attendre que les dispositions soient prises en haut lieu sur simple information... Chacun fait son job, l'avantage de ne pas monter au créneau tout de suite étant qu'il reste toujours possible de dire : j'ai été mal informé...
Rédigé par : Elle 50 | 04 avril 2011 à 09:07