C’est vrai que certains de nos concitoyens ne se sentent plus chez eux dans leur quartier. A Saint-Denis (93), cet ancien joyau de la couronne de France, les habitants de longue date n’ont aujourd’hui d’autre choix que de faire leurs courses dans des épiceries, des boucheries et des boulangeries halal. Petit à petit, tous les magasins sont repris par des musulmans. Et dès que ces Français mettent le nez dehors, ils tombent sur des femmes empaquetées. Ce qui est couleur locale et plaisant quand on est en vacances à l’étranger, devient insupportable à longueur d’année. La souffrance de tous ces gens qui ont l’impression de subir une invasion, qui s’en soucie ? Vous-même qui nourrissez de généreux sentiments à l’égard de votre prochain et qui vous élevez vigoureusement contre les discriminations, comment réagiriez-vous dans une semblable situation ?
Grain de poivre
Je ne réponds pas à la question : je ne fais pas partie du troupeau de ceux qui nourrissent de généreux sentiments à l'égard de leur prochain.
Dans certains quartiers, nous sommes entrés dans la phase transitoire inconfortable où il reste encore suffisamment d'autochtones gênés, voire révoltés (en silence) par la montée en nombre et en visibilité de ceux (= nos "prochains" : le terme s'applique ici assez joliment) qui sont en train de remplacer la civilisation précédente. Cette phase va durer deux décennies, selon les estimations, puis la page sera tournée et un autre confort de situation sera installé. Avec les us et coutumes des "prochains".
Certains pensent pouvoir voter FN pour exprimer leur désaccord, quand l'occasion s'en présente, comme en mars 2011, mais aussitôt on les traite d'abrutis dangereux, de "non-républicains". En France voter est un droit et un devoir, mais il y a des gardiens de la pensée correcte qui disent pour qui voter et pour qui ne pas voter. Liberté, mais pas trop.
Rédigé par : Grincheux Grave | 28 mars 2011 à 20:40