Instructif le téléfilm d’hier soir sur la belle jeunesse de nos banlieues (France 2). Ca a au moins le mérite d’ouvrir les yeux de sales bourges de mon acabit sur les dures réalités de l’existence. Le plus frappant est la violence permanente en famille, en classe, entre copains. Une population d’écorchés vifs. Et de barbares. Mais évidemment, le débat, si on ose dire, car tout était écrit d’avance, était un monument de langue de bois. Même la prof qui avait jeté l’éponge et changé de métier, poussée à bout par ses sauvages d’élèves, récitait encore le catéchisme syndical selon lequel, certes ils ne sont pas faciles, mais ça vaut le coup. Tant que les enseignants et les principaux eux-mêmes n’auront pas le courage de dire que ce n’est pas le système qui est insupportable mais la clientèle, rien ne changera. Et on se dit qu’après tout c’est tant pis pour eux. L’ennui est que ceux qui voudraient réagir sont laminés.
Grain de poivre
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