A l’école primaire on hésite à
apprendre aux enfants à vouvoyer les adultes et à se tenir correctement mais on
ne fait pas l’impasse sur le développement durable. Dans le corridor d’accès à
mon bureau de vote j’ai compté vingt deux panneaux illustrés des clichés de l'inévitable Arthus Bertrand complétés des légendes les plus affolantes :
« Les glaciers de montagne ont perdu la moitié de leur volume en 150 ans. »
« En un siècle la moitié des zones humides de la planète a disparu. »
« La France est le deuxième exportateur de denrées agricoles, mais c’est
aussi un des premiers consommateurs de pesticides. » Peu importe que le
phénomène soit négatif ou pas, le fait que ça change suffit à le diaboliser. La
menace plane, omniprésente, inquiétante, culpabilisante. Pauvres gosses !
La crainte du péché enseignée autrefois et décriée par nos modernes pédagogues
était moins traumatisante.
Grain de poivre
Personnellement, ce qui me perturbe dans cette histoire, c'est les 22 panneaux alarmistes pointant les problèmes environnementaux dans le corridor d'accès à un bureau de vote où l'on trouve des bulletins "Ecolo"... Voilà peut-être la raison de leur succès à ces élections ;)
Rédigé par : JB | 16 mars 2010 à 12:50