Il y a pire que les cris de bébés ou d’enfants : les cris d’adolescentes. Habitant au premier étage dans un quartier doté de plusieurs établissements scolaires, je les entends à chaque sortie de classe, donc plusieurs fois par jour, pousser des hurlements incohérents et perçants. Le phénomène ne tient pas à telle ou telle promotion puisque voilà dix ans qu’elles me cassent les oreilles. Si je les observe, je les vois agglutinées en petits groupes de trois ou quatre qui se contorsionnent et se trémoussent en occupant tout le trottoir. Dans le métro ou l’autobus, c’est pareil, elles sont capables de faire un raffut plus désagréable que les corbeaux dans la plaine ou les mouettes sur le port. J’imagine que ces cris primaux, premiers et primitifs répondent au besoin instinctif d’attirer l’attention des jeunes mâles qui patrouillent dans les environs.
Grain de poivre
Je me souviens avoir été comme ça, non pour attirer les mâles (ils m'auraient de toutes façons remarquée bien sûr !), mais juste pour me défouler, partager une situation que je trouvais comique - l'impasse d'une leçon, la jupe à fleurs de la prof, le mauvais goût d'un plat au réfectoire...-,d'une manière très exhubérante ! A l'adolescence, on ne court plus comme un enfant pour se défouler, et l'on n'est pas encore dans le self-control des adultes. Et, ceci entraînant cela, je pense à la chanson de Brel (ça va changer de Ferrat), "les bourgeois... plus ça devient grand plus ça devient bête" : le cycle s'accomplit sans doute inexorablement. Où en suis-je ?
Rédigé par : Elle 50 | 17 mars 2010 à 13:46
Sans oublier "Le boulevard du temps qui passe" de Georges B. (non pas Benson !)
Rédigé par : Dominique | 17 mars 2010 à 19:12