Ma chère tante Mimi,
J’ai appris par les cousins que vous aviez récupéré
de votre bronchite et que vous trottiez à nouveau comme un poulain. Surtout
faites-vous vacciner contre les grippes, ça serait dommage qu’il vous arrive
malheur. Ici l’été n’en finit pas de finir et l’automne d’arriver. Il a plu,
une vraie bénédiction, et cet après-midi à nouveau le soleil brûle. La semaine
dernière on se baignait encore. Le seul inconvénient de ce temps de rêve est
que nous n’avons toujours pas de champignons. C’est la deuxième année. Pour les
Gascons, ça confine à la catastrophe naturelle. Heureusement qu’il y a des
sangliers. Les chasseurs en ont tués trois samedi dernier dans le soulan qui
s’étend devant la maison et en récompense nous ont apporté un énorme cuissot
(cuisseau, c’est pour le veau, ça n’est pas compliqué, ça rime, je viens de
vérifier dans le dictionnaire) qui nourrirait bien une famille nombreuse
pendant une semaine. Comme vous voyez ici on n’est pas chez France Télécom …
Ma chère tante Mimi, je vous embrasse bien fort,
Votre fidèle Grain de poivre
Cuissot, cuisseau, réminiscence de la dictée de Mérimée...
Rédigé par : Croix Rousse | 11 novembre 2009 à 19:50