La question des mères porteuses revient sur le tapis. On
appelle aussi ça « gestation pour compte d’autrui ». Ce qui me fait
instantanément et inévitablement penser à « transport pour compte
d’autrui » dans le domaine du transport routier de marchandises (TRM),
expression qui s’oppose à « transport pour compte propre ».
D’ailleurs dans la grossesse ne (trans)porte-t-on pas un bébé ? Et
celui-ci, objet d’une transaction sonnante, n’est-il pas bel et bien réduit à
l’état de marchandise ? Parce que, à moins d’être complètement cinglée,
aucune femme ne va endurer gratis un pénible protocole d'implantation, neuf mois de grossesse, un accouchement et
des suites de couches pour les beaux yeux de quiconque. On oublie que la mère
porteuse est la vraie mère, la mère biologique, et que ce qui est programmé est
tout bonnement un abandon.
Grain de poivre
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