Les caisses de retraite alimentent des fonds sociaux avec un pourcentage des cotisations tant patronales que salariales. Ces fonds qui atteignent des dizaines de millions d’euros servent à financer des maisons de retraite, des vacances pour les vieux nécessiteux, des aides ménagères, des améliorations de l’habitat, des équipements pour handicapés et, enfin, des aides individuelles. Ces dernières sont accordées par une commission ad hoc qui se réunit régulièrement. Composée d’administrateurs représentants des syndicats et des organisations patronales, elle décide de donner 200 € à M. Duchemol pour son chauffage ou 300 € à Mme Machin, jeune veuve chargée d’enfants dont la machine à laver vient de rendre l’âme. Jusque là tout va bien. Mais après la réunion ces messieurs-dames, messieurs surtout, vont déjeuner aux frais de la caisse au (bon) restaurant du coin. Et là, qui commande les plats les plus chers et les vins les plus onéreux ? Pas les patrons mais les ouvriers. Si vous êtes étonné c’est que vous n’avez rien compris : les syndicalistes, CGT et FO en tête, se sustentent sur la part patronale des cotisations.
Grain de poivre
Je songe à une explication assimilable à des circonstances atténuantes : les syndicalistes ouvriers n'ont probablement pas la faculté de recourir aux notes de frais aussi facilement que leurs homologues patronaux. Lorsqu'ils déjeunent aux frais de la princesse, il y a de leur part un besoin de rattrapage, de compensation.
Question préjudicielle : les fonds sociaux doivent-ils, peuvent-ils servir à nourrir les administrateurs des caisses ?
Rédigé par : 6ème A | 22 juin 2008 à 21:33