« Et bon courage, hein ! » , cette
exhortation accompagne l’au revoir à tout bout de champ dans la bouche des uns
et des autres. Spécialement quand il s’agit d’aller au boulot. On ne peut pas à
la fois se plaindre du chômage et considérer que bosser est une corvée.
Grain de poivre
Bien vu !
Quand je dis que j'aime mon travail et que je suis heureuse de me mettre au boulot, je passe souvent pour une alien.
Le travail devrait-il donc obligatoirement rejoindre son étymologie et faire souffrir ?
Rédigé par : Delphine Dumont | 21 mai 2008 à 11:58
« Aimer » son travail ,ou être « heureux de le faire » dénature la notion même de travail,parce que dans ce cas ça devient un loisir.
Le travail sert en fait à liquider une dette qui se transmet partiellement de génération en génération. Nous travaillons une bonne partie de notre vie pour rembourser ceux qui nous ont fait vivre ( retraite par répartition, en cotisant pour nos aînés ) avant que nous ne travaillions pour nous mêmes pour vivre autonomes,et pour constituer éventuellement une autre épargne (retraite par capitalisation ) pour continuer à vivre,si la première doit s‘avérer insuffisante.
Le travail peut aussi s’envisager comme une maladie s’il est des gens pour croire que les médecins du travail sont des spécialistes qui ont été inventés pour le soigner.
Enfin la victimisation du travail perd de son acuité à constater que dans notre France de 2008,nous rencontrons de moins en moins de bourreaux du travail ,surtout au mois de mai,avec tous les jours fériés et les soldes de congés à prendre.
Rédigé par : dab | 21 mai 2008 à 16:15
L'heure est donc venue de rappeler l'étymologie du mot "travail" à laquelle faisait référence Delphine Dumont. "Travail" vient du latin tripalium, instument de torture à trois pieux. On comprend donc qu'il faille du courage pour "aller au travail"...L'étymologie se retrouve dans le syntagme "salle de travail" appartenant au registre de l'obstétrique. là encore, nul doute qu'on s'y engage le coeur léger.
D'où une nouvelle citation made in Jean Cègne : "Là où est le travail, là seront pleurs et grincements de dents"
Rédigé par : Jean Cègne | 22 mai 2008 à 20:59
"Bon courage" appartient aux formules toute faites, automatiques, auxquelles il ne faut pas nécessairement chercher de sens littéral, au même titre que "ça va ?", "bonne journée", "bon appétit" (ignoré des Britanniques non contaminé par le Continent), "bon week-end", "enchanté", ...
Rédigé par : 6ème A 6 | 22 mai 2008 à 22:35