Après les fleurs de trottoir, les fumeurs de trottoir. Seuls ou en petits groupes, qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente, ils sont là tirant sur leur clope avec une énergie farouche : il faut que la fumée pénètre loin dans les bronches. Ils sont pathétiques mais je les comprends. La cigarette, j’en ai moi-même pendant de nombreuses années bien profité. Mais personne ne pose jamais la question du temps de travail : chaque cibiche coûte environ vingt minutes à l’employeur (quitter le poste de travail, chercher son paquet, enfiler son manteau, prendre au passage un café au distributeur, monter dans l’ascenseur, fumer en papotant avec les potes et retour). A ce régime, on n’est plus aux 35 heures mais, à raison de seulement trois pauses tabac par jour, aux 30 heures. N’importe qui voit qu’il y a une déperdition de productivité pour l’entreprise mais aussi pour l’économie nationale. Il est là aussi le pouvoir d’achat. Sans compter le prix du paquet.
Grain de poivre
"N’importe qui voit qu’il y a une déperdition de productivité pour l’entreprise mais aussi pour l’économie nationale."
C'est pas dans le rapport Attali ça! Je ne l'ai pas vu.
Et les communications téléphoniques personnelles,en prime.
Rédigé par : dab | 16 février 2008 à 23:14