J’ai eu l’occasion aujourd’hui de visiter certaines salles
de contrôle de la préfecture de police (ajouter de Paris serait un pléonasme
car il n’y a en France qu’une préfecture de police, celle de Paris).
Impressionnant. D’abord, c’est nickel, les locaux sont impeccables, on voit
avec soulagement où passent nos impôts.
Ensuite et surtout, j’ai été bluffée par les systèmes se
surveillance de la capitale. Des dizaines d’écrans diffusent les images de
diverses artères, carrefours et stations de métro. Un coup de zoom et on
identifie n’importe qui. Ma parole, mais ça pourrait être moi ! Le
résultat est qu’on peut intercepter avant qu’elles n’aient eu le temps de nuire
des bandes de voyous décidés à en découdre, sentir l'atmosphère d'un attroupement, arrêter l’agresseur de la vieille
dame qui courrait toujours s’il n’avait pas été
filmé, etc. C’est tellement efficace que même un type comme
Bertrand Delanoë est en train d’y venir. Mais que les bonnes âmes qui craignent
pour les libertés individuelles se rassurent : la Cnil veille et beaucoup
d’enregistrements demeurent hors la loi. Les délinquants qui connaissent les
procédures aussi bien que les vieux briscards du barreau savent en jouer à leur
avantage. Il reste encore un espace de liberté au pays des droits de l’homme.
Grain de poivre
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