A priori le radinisme est moins grave que l’avarice, on le considère plutôt comme un penchant pas très glorieux mais pardonnable. Il paraît même que dans certains milieux branchés il est à la mode. A mes yeux, les deux sont vilains mais différemment : l’avare est ladre avec lui-même comme avec les autres tandis que le radin est près de ses sous vis-à-vis des autres mais dépense volontiers pour lui-même. Il peut donc épater la galerie par le luxe de sa demeure, la coupe de ses habits ou la puissance de sa bagnole. C’est pourquoi il est difficile à démasquer. A la longue on finit quand même par se rendre compte qu’il ne rend pas les invitations, n’offre jamais un bouquet de fleurs, laisse les autres régler l’addition, etc. Mais ça peut prendre du temps.
Grain de poivre
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