De nos jours aidé de Papa Freud, on aime bien classer les situations, surtout les désagréables : une fois décortiquées elles sont moins tragiques et on peut espérer en venir à bout. C’est souvent vrai. Pas toujours. Mais surtout l’entourage, à divers degrés, est soulagé. L’affaire est classée et tout le monde peut passer à autre chose. C’est notamment le cas du deuil. Il faut absolument faire son « travail de deuil », expression désormais obligatoire qui sous-entend une attitude volontariste. Et ceux qui n’y arrivent pas tant pis pour eux. Je pense plutôt que le deuil n’est pas un travail, c’est un chemin où l’on s’engage, qui vous fait découvrir des paysages insoupçonnés, vivre des rencontres inattendues. Jusqu’à ce qu’un jour on soit à nouveau bien vivant.
Grain de poivre
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