J’ai rendez-vous au fin fond du XVe à 13 h 30. Je suis en avance de dix minutes. J’entre au bistrot du coin, un rade en formica poisseux des années 60 qui fait loto et PMU. Les tenanciers asiatiques jurent dans le décor. Cinq ou six traîne-patins de quartier sirotent leur café ou leur ballon en grattant des Millionnaires. Heureusement le café et l’eau sont buvables. Visite au fond de l’établissement. Au retour quelque chose a changé. La télé est maintenant allumée et diffuse un concours hippique international : les chevaux, les cavaliers, le parcours, les couleurs, tout est superbe. Subitement le temps galope et je m’arrache à regret.
Grain de poivre
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