Dans de nombreuses ethnies d’Orient, spécialement en Chine et en Inde, à la campagne comme à la ville, chez les riches comme chez les pauvres on se débarrasse des bébés filles. Les filles en effet ne sont pas une bonne affaire. Quand elles se marient, il faut payer leur dot et les donner à la belle-famille. On ne peut pas compter sur elles pour ses vieux jours puisqu’il revient aux fils de prendre leurs parents âgés en charge. Cette pratique ancestrale s’est amplifiée avec la diffusion de l’échographie qui permet un avortement préventif. Déjà les jeunes hommes ne peuvent plus se marier ce qui est bien ennuyeux. Car si les petites filles sont méprisées, les brus sont intéressantes : elles font des servantes toutes désignées et elles mettent des fils au monde (gare à celle qui ne conçoit que des filles). Tandis que les pauvres sont voués au célibat les riches ont recours à des entremetteurs qui vont leur acheter une femme dans des contrées misérables où on laisse vivre les filles. Un jour les régions productrices de filles finiront par en être dépouillées. Mais en attendant le bilan est positif : une bouche de moins à nourrir et de l’argent frais à la maison.
Grain de poivre
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