Alléchée par la publicité radiophonique, je me propose d’acheter le livre de Giscard d’Estaing « Le Pouvoir et la vie ». Obligeamment le libraire me prévient qu’il y a trois tomes. Me voilà refroidie. « Mais, poursuit-il, je vous conseille de n’acheter que le troisième. » Venant de quelqu’un qui doit gagner sa vie je trouve la réflexion curieuse mais je suis sa recommandation. Je fais bien… de n’acheter qu’un tome. C’est un tome de trop.
J’ai surtout été ahurie par la vacuité d’un témoignage dont je pensais qu’il allait me révéler l’intensité palpitante, enivrante, voire angoissante de la vie de président de la République. Rien ou si peu. En revanche, ce dont Giscard nous dit de la manière dont il apprend le résultat des élections comme tout le monde, devant sa télé, en dînant est confondant. Tout de même, à quoi servent les Renseignements généraux ? Je paie des impôts aussi pour que le président soit informé le premier de ce qui se passe dans le pays, c’est le minimum.
La trahison de Chirac est le seul événement qui soit raconté avec quelque chaleur. On sent que Giscard en a gros sur la patate, que c’est la haine à mort.
Et dire que j’ai voté pour lui, que j’ai voté pour Chirac et que si c’était à recommencer je ferais sans doute la même chose !
Grain de poivre
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