J’apprends que Sciences Po, la vénérable école dont je me targue d’être une ancienne élève, refuse de vendre des crèches dans son marché de Noël. Je signale au passage que dans les années 60-70 personne ne savait ce qu’était un tel marché. Bref. Le prétexte ? Les crèches sont un “signe confessionnel”. Si l’on va au bout de cette logique, il faut supprimer le mot même de Noël et le remplacer par, je ne sais pas moi, quelque chose comme “Solstice d’hiver”, ou “Hiver”, ou “Cadoagogo”, ou “Bâfrons”, ou pourquoi pas “Brouette”. Tiens c’est pas mal ça, Brouette, ça fait penser au calendrier révolutionnaire. Tout le monde serait content. Même le Parent Brouette (= le Père Noël) pourrait y trouver son compte.
N. B. Voici la réponse de Sciences Po à mon courriel de protestation. Notez qu’une crèche sera installée dans le hall mais qu’il ne semble pas qu’on puisse acheter des santons. « Chère Madame,Après une petite enquête interne, le Bureau des Arts qui organise ce marché de Noël a bien prévu de faire une crèche, dans le hall de Sciences Po. Ne soyons donc pas trop pessimistes… Bien à vous »
Même à Strasbourg, capitale du business de Noël, le marché de Noël s'appelle encore "Christkindelsmärik" (marché de l'enfant Jésus).
Même les socialistes sont assez peu dogmatiques pour s’accommoder des traditions chrétiennes... quand elles les arrangent !
Rédigé par : strassburger | 23 novembre 2012 à 14:17
Pourquoi installer une crèche à Sciences-Po quand elle existe déjà grandeur nature ? Même des rois mages y ont établi leur campus distribuant espèces sonnantes et trébuchantes à des bergers triés sur le volet, davantage préoccupés de compter leur pécule que de prendre soin de leurs moutons sauf à leur tondre la laine qu'ils ont sur le dos. Descoings s'y travestissait peut-être en grand méchant loup ? "Hou, hou..", allez-savoir !
Rédigé par : Elle 50 | 23 novembre 2012 à 14:50
Bonjour...
Détestable et ô combien amer le constat de cette Société qui se délite.
On a beau essayer de se convaincre que cela est endémique, mille fois vus dans notre Histoire.
Mais vos billets et commentaires sont toujours tissés par un fil chaleureux.
Vital. J'ai un -premier- petit fils de 4 mois. Quand il aura 5 piges, j'en aurai 70. Quel vécu va t'il me rester pour l'émerveiller ?
Rédigé par : L'amant | 26 novembre 2012 à 08:00
a)L'amant : vous pourrez lui raconter la "naissance" d'une fleur, le réveil de la nature au printemps, les nuages qui font joli, les lettres qui associées forment un mot : isolées, elles sont belles, mais à plusieurs elles disent quelque chose... Vous verrez, ça vient tout seul pour peu que l'on n'oublie pas les fondamentaux. Toujours y revenir : on ne peut s'en lasser.
Rédigé par : Elle 50 | 26 novembre 2012 à 08:35