Non, il n’y aucun danger à faire du tourisme en Egypte en ce moment. Du moins dans les zones classiques où l’on ne voit pas plus de flics ni de militaires que partout ailleurs, plutôt moins même que dans les pays du même tonneau. En revanche, l’économie du pays est en voie de sinistre accéléré. Dans la région d’Hurghada, au centre de la côte de la mer Rouge, des centaines de chantiers d’immeubles d’habitation sont laissés à l’abandon. Plus d’argent pour continuer. La vache à lait du pays, les touristes, s’est tarie. Trente couverts le soir dans un hôtel prévu pour environ sept cents clients. Même les Russes disparaissent, c’est dire. Du coup, le personnel se retrouve à la porte du jour au lendemain : eux qui avaient un bel uniforme, de quoi manger copieusement et une paie assurée sont subitement dépourvus. Ils vont rejoindre le troupeau des sans-travail du bâtiment. Comment vivront-ils ? Mystère. Il paraît qu’ils maigrissent. Mais c’est anecdotique. L’important, nous a seriné un guide, c’est que le pays fait la révolution, se libère et qu’enfin les Frères musulmans pourront faire la loi.
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