Dans un journal le secrétaire de rédaction a entre autres tâches celle de corriger les papiers des journalistes, voire de les reformater pour qu’ils rentrent dans la place impartie. Corriger, cela signifie éliminer les fautes d’orthographe, les impropriétés, les barbarismes, les solécismes, etc. C’est un boulot qui demande une bonne culture générale, une connaissance approfondie de la langue française et surtout l’énergie suffisante pour vérifier systématiquement dans le dictionnaire (le vrai en papier, pas le truc automatique de Word) et dans le Grévisse qu’on n’est pas en train de remplacer une faute par une autre ou pire pas de faute par une faute. Force est de constater que cette vertu ne semble pas répandue dans les nouvelles promotions. Ainsi, un de mes articles a-t-il été littéralement défiguré par une jeunesse qui croit qu’un employeur est un recruteur, qu’un congé est une permission et qui pense que quelle qu’en soit la cause s’écrit qu’elle qu’en soit la cause. Ma prose étant signée, j’en suis horriblement vexée. Et ma réputation alors ?
Grain de poivre
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