Des propriétaires de la côte
vendéenne et charentaise ont tout perdu. Leur maison va être démolie. Certains
sont furieux, d’autres désespérés : toute leur vie tient dans ses quatre
murs. En plus de leurs yeux pour pleurer il leur restera l’argent du rachat à
valeur équivalente de leur ancien sweet
home. C’est ce que m’apprend France Info qui, dans un de ces raccourcis
saisissants dont il a le secret, annonce la phrase suivante qu’à Haïti, on rase
le palais présidentiel tandis que les habitants campent toujours sans toit
depuis deux mois sur le Champ de Mars. Alors, c’est vrai que les Haïtiens sont loin, c’est
vrai qu'ils sont noirs et que donc ça n’est pas pareil. Mais quand même, on ne
m’empêchera pas de penser qu’il y a des pays où la vie est plus rude que dans d’autres.
Grain de poivre
Le malheur de l'un n'efface pas le malheur de l'autre. Chacun l'éprouve avec ses propres tripes. Ce qui s'est passé et se passe encore à Haïti est terrifiant, concerne des millions de personnes. En France, moins de personnes sont concernées, n'empêche : il faut juste se mettre dans la peau de l'autre, de celui que le malheur frappe. Leur nombre n'a rien à voir.
Si le journaliste voulait dire "il y a pire qu'en Vendée, consolez-vous ", à mon avis, il n'habite pas la zone destinée à être rasée, il n'a pas perdu sa famille ou ses voisins, son exploitation agricole, son boulot et tous ses souvenirs.
Rédigé par : Elle 50 | 11 avril 2010 à 09:53