Pourquoi faut-il toujours que les journalistes qui interrogent des quidams sur leur job le fassent sur le mode plaintif ? Du genre « C’est fatigant, votre métier. Et votre patron, il s’en met plein les fouilles sur votre dos, non ? » Evidemment le type – ou la nana – embraye « Oh oui, mon pauvre Monsieur, je me lève tôt le matin. Et il y a les cadences, je dois tout faire en temps compté. Et le stress ! Je vous dis pas. Tout ça pour un salaire minable. » Et ainsi de suite. Jamais personne n’affirme « Je fais des efforts mais j’ai ma récompense. Quand je vois le résultat, je suis fier. Ca rend service à des tas de gens, etc. » Il faudrait savoir : quand les gens ont du boulot, ils râlent parce que c’est épuisant et quand ils n’en ont pas ils pleurent parce qu’ils sont fauchés. C’est pourtant connu depuis la nuit des temps qu’il faut gagner son pain à la sueur de son front. Parfois, on y trouve de l’intérêt, voire du plaisir, je peux en témoigner.
Grain de poivre
C'est sûr que si un journaliste avait la bonne idée de demander (par exemple) "C'est quoi qui vous plait le plus dans votre job ?" les réponses seraient moins sempiternelles.
Rédigé par : Dominique | 30 avril 2010 à 23:52