Dans les années cinquante-soixante, les emplois de gardien de musée étaient tenus par des anciens combattants invalides. Ce qui pouvait expliquer pourquoi on les trouvait fatigués, assis sur une chaise dans un coin, penchés en avant, repliés sur eux-mêmes et roupillant. Aujourd’hui la relève est assurée par nos compatriotes ultramarins (relève est en l’occurrence un mot présomptueux). Ils sont nettement plus jeunes que leurs prédécesseurs mais tout aussi endormis. La différence est qu’eux sont avachis, tête en arrière, fessier au bord du siège, jambes tendues et écartées vers l’avant. Paresser dans un musée apparemment c’est pas marrant.
Grain de poivre
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