Jusqu’à ce matin, « Sidi Brahim » évoquait pour moi avec ses quelques quatorze degrés un vin d’Algérie, capiteux, charpenté, idéal dans la daube de sanglier et consommé de préférence en Bretagne. Maintenant, je sais que c’est le nom d’une bataille terrible livrée en 1843 par le 8ème chasseurs et une poignée de hussards contre les hordes d’Abdel Kader (le terme de horde qui ne doit pas être politiquement correct n’est pas de moi). Bref, les Français étaient quelques centaines et les Arabes des milliers. L’issue du combat fut fatale aux premiers dont il ne resta que quelques survivants. Depuis, une fois n’est pas coutume, on commémore tous les ans cette défaite. On, c’est une association nationale qui fédère des associations départementales. C’est ainsi que ce matin, dans notre village gascon, les Sidi Brahim après une station au monument aux morts assistèrent à la messe dans le chœur. Naturellement, un gueuleton suivit. Et à part ça, pourquoi les Sidi Brahim perpétuent-ils cette mémoire ? « Pour l’amitié et pour l’esprit. L’esprit chasseur, c’est pas l’esprit aviateur ni l’esprit cavalier. Tant qu’on n’est pas dedans, on ne peut pas comprendre. »
Grain de poivre
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