Comme souvent à cette époque – effet secondaire de la rentrée des classes – nos têtes pensantes remettent sur le tapis le débat sur l’orthographe. Rien ne va plus, les étudiants en lettres eux-mêmes font des fautes, et non seulement des fautes d’orthographe mais aussi des fautes de français. C’est embêtant, car ce sont eux qui en principe enseigneront notre langue aux enfants. Pourtant quand on se rappelle qu’au début du XXème siècle nombre de nos compatriotes, malgré Jules Ferry, ne parlaient que patois et ne savaient ni lire ni écrire (sans pratique, ils perdaient le peu qu’ils avaient appris), on se dit qu’on vient de loin. Alors quand j’entends et lis certaines de mes connaissances qui ont pourtant reçu une instruction classique truffer leurs propos de barbarismes je me dis que nos jeunes maîtres et professeurs ont des excuses. L’exemple qui actuellement me fait bondir, mais je me garde de reprendre quiconque pour ne blesser personne, est l’emploi de sur au lieu de à ou de dans : Vous habitez sur Paris ? Sur ce collège il n’y a pas de problème de drogue. Etc. Je me demande comment se répand ce genre d'horreur. Qui l’a lancée en premier ? Comment a-t-elle été reprise ? Pourquoi un tel succès ?
Grain de poivre
Une autre horreur qui me fait bondir : j'habite "en" campagne, et non "à la" campagne : j'ai toujours l'impression de me trouver soit sur un champ de bataille, soit en campagne électorale !
Rédigé par : la belette | 29 septembre 2009 à 23:13
Bonjour,
L'emploi de "sur" ? Hérité sans doute en grande partie des manies langagières anglo-saxonnes, et reprises telles quelles par les journalistes, traducteurs de « séries B » etc.
Sur ce, à bientôt
R@R
Rédigé par : Richard | 24 octobre 2009 à 12:42