Je retrouve après un mois de vie parisienne mon
jardin gascon. Une jungle. Pourtant j’avais laissé un espace vert tout à fait
parczéjardins, absolument nickel. Il est vrai qu’en cette saison la nature s’en
donne à cœur joie. La biomasse n’est pas un vain mot. Il va me falloir
plusieurs jours de travail sans relâche pour retrouver quelque chose de
présentable. Et évidemment personne ne comprendra qu’il m’ait fallu tant de
temps et de peine pour arriver à un résultat somme toute ordinaire. C’est
toujours pareil, on ne voit jamais ce qui est fait, parce que c’est normal,
mais toujours ce qui ne l’est pas parce que ça dépasse. Par exemple, notre
maison était affligée certains jours d’orage d’une désagréable odeur de
latrines. Un truc à avoir honte. Nous avons mis des années à trouver l’origine
du trouble. Ca a coûté très cher mais c’est une affaire classée. Eh bien, ça
vous arrive souvent, quand vous allez chez les gens, de vous dire « Tiens,
elle est bien cette baraque, ça ne sent pas mauvais. » ?
Grain de poivre
D'où provenait ce "truc à avoir honte" ?
Dans les immeubles collectifs, l'escalier sent parfois le chou-fleur, la sardine grillée, le potage aux légumes, le chien mouillé...
Rédigé par : 6ème A 6 | 09 juin 2009 à 22:55