Mai est la saison de l’essaimage. Les abeilles s’annoncent par un vacarme épouvantable, un nuage noir qui ferait un bruit d’hélicoptère. Puis elles se posent sur un arbre, un mur. On peut, paraît-il, les faire fuir en tapant deux couvercles l'un contre l'autre. Si la reine entre dans une fissure de façade, c’est fichu. Il ne reste plus qu’à faire venir l’exterminateur. Et c’est bien dommage alors que les abeilles se font rares et précieuses. Cet après-midi, l’apiculteur du coin est venu récupérer un essaim agglutiné sur un tronc d’arbre. Il a suspendu une ruche juste au dessous et on a pu voir les abeilles y descendre comme une coulée de lave. Demain, une nouvelle ruche sera en activité. Ce sera toujours ça de gagné sur l’étrange maladie qui décime ces hyménoptères. Depuis que le régent et le gaucho ont été interdits, il semblerait que ça aille mieux mais des ruches entières sont toujours frappées de paralysie sans qu’on arrive à en trouver la cause. Le miel et les parquets cirés sont devenus des luxes.
Grain de poivre
Einstein aurait dit : "Si l’abeille venait à disparaître, l’humanité n’aurait plus que quelques années à vivre."
Rédigé par : Caritate Libertine | 07 mai 2009 à 18:44