Toute mon enfance j’ai vu ma mère faire attention à ce qu’elle achetait. Un vrai sport qu’elle pratiquait avec autant de virtuosité que le tennis auquel elle s’adonnait quasi quotidiennement. Forcément ça laisse des traces et à mon tour, devenue grande, j’ai fait le tour du marché pour savoir où les tomates étaient les plus avantageuses et les radis les moins chers. Ca m’a valu pas mal de quolibets. Alors aujourd’hui quand j’entends les gens à la radio où à la télé dire qu’ils se sentent déclassés parce qu’ils en sont à faire leurs courses chez les discounteurs, qu’ils s’accroupissent dans les hypermarchés pour attraper les produits les moins chers et qu’ils achètent dorénavant leurs fruits et légumes au marché forain hebdomadaire, j’ouvre de grands yeux. En quoi est-il humiliant de consommer à moindre coût ? Quel mépris fondamental finalement pour ceux qui n’ont jamais eu le choix.
Grain de poivre
Moins cher que les maxi-discompteurs !
A la station de métro Havre Caumartin, au 1er sous-sol, une petite boutique vend des fruits et légumes à des prix modérés : 5 pamplemousses, ou 2 ananas, ou 4 avocats, ou 3 mangues pour 2 € (selon arrivages).
Ces jours-ci, la botte de radis rose à Monoprix : 1 €.
Rédigé par : 4ème A 2 | 11 avril 2009 à 22:35